Magazine

Des monts de jeu - Ma citadelle va craquer

Publié le 19 décembre 2007 par Benjamin Mialot
Pour laisser libre cours à ses pulsions expansionnistes, le Monopoly ne fait l'affaire que jusqu'au moment où l'on cesse de croire que l'on pourra arnaquer le buraliste du coin avec les billets fournis dans la boite. Une fois que la Fée Désillusion a fait son œuvre, soit vers dix ans si l'on en croit les prérequis du jeu dont il est question dans ce billet, il convient de passer à quelque chose d'un peu plus consistant. Quelque chose comme le jeu de cartes Citadelles, création de Bruno Faidutti qui a tout pour plaire : encombrement minime (des cartes et quelques piécettes), iconographie agréable et matériel de qualité, rythme dynamique et mécanismes simples qui conjuguent stratégie, hasard et une légère mais délectable dose de fourberie et de bluff. L'objectif est simple : bâtir une citadelle en aménageant ses quartiers de telle sorte que l'on en retire un maximum de points lorsque la partie s'achève. Les bâtiments ont ainsi des valeurs différentes et il existe des constructions de prestige dont les propriétés confèrent des avantages certains. Mais le petit plus qui épice la routine, c'est la présence d'une galerie de personnages aux compétences propres, dont le choix secret en début de tour est source de suspicion, de sournois coups d'éclat ou de gamelles inattendues.
Vol, assassinat, échanges de cartes, destruction de propriétés, hausse des revenus, initiative au prochain tour... le petit propriétaire aux dents longues a largement de quoi mettre des bâtons dans les roues de ses opposants ou développer son influence (d'autant que la seconde édition compte dix protagonistes de plus). Pour peu que les opposants en question ne soient pas des frileux s'accrochant à un panel de personnalités réduites. Pas question en revanche de prendre le large, Citadelles est équilibré, plus subtil qu'il n'y parait et les bonus qui s'amoncellent sans qu'on y prenne garde peuvent ainsi, au final, changer radicalement la donne. Le plus prompt à achever les huit édifices nécessaires n'est pas assuré d'être le patron de coin, car comme l'indique le verso de la boite, c'est bien celui qui n'aura pas choisi entre "ambition, fortune et filouterie" qui pourra pavoiser parmi les gueux.
Citadelles - Seconde édition (Bruno Faidutti / Millenium / Ubik) - 2003
Verdict du Père Siffleur

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Benjamin Mialot 25 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog