Le patron de l'équipe Lotus Mike Gascoyne est l'un des dirigeants d'équipe qui est revenu rapidement sur l'incident entre les deux Ferrari à Hockenheim. Il a voulu souligner que Ferrari y a reproduit l'affaire d'il y a huit ans en Autriche.
Pour l'ingénieur anglais, la consigne d'équipe donnée à Felipe Massa au 49è tour pour laisser passer Fernando Alonso est claire et analogue à celle donnée à un autre brésilien, Rubens Barrichello, pour laisser passer Michael Schumacher lors d'un triste Grand Prix d'Autriche en 2002.
"On pensait que Ferrari aurait appris mais ce n'est pas le cas." a envoyé Gascoyne qui va plus loin dans la réflexion : "On fait tous de telles choses, mais pas de manière aussi criante et pas à ce stade de la saison. On a vu de superbes passes d'armes en Turquie, entre les pilotes McLaren. L'écurie n'était pas intervenue. De grandes équipes comme McLaren et Williams ont toujours permis à leurs pilotes de faire la course et elles ont parfois perdu des championnats à cause de cela, c'est vrai."
"Il faut bien le dire, Ferrari a toujours eu une approche assez cynique de la chose, et elle continue. Mais ils auraient dû mieux ficeler la chose. On a tous des messages codés, on doit tous prendre ces décisions du stand, mais on ne le fait pas de manière aussi stupide." a-t-il continué, alors qu'étrangement le gérant des droits commerciaux de la F1, Bernie Ecclestone, s'est dit "pas contre" l'autorisation des consignes d'équipe, qui pourtant pourraient réduire le spectacle, comme le précise aussi Gascoyne : "Le sentiment général est qu'il y a eu de la triche et que les gens ont été privés d'une belle fin de Grand Prix."
"Où doit-on mettre la limite ? À partir de quand peut-on dire qu'une équipe peut se concentrer sur un pilote pour le titre ? C'est très, très difficile à fixer. Mais il est temps pour la F1 de s'apercevoir de certaines choses." a conclu Gascoyne.
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