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Quitter le monde de Douglas Kennedy

Publié le 14 août 2010 par Angelita

A 13 ans, le jour de son anniversaire, lors d’un repas avec ses parents dans un restaurant et après une énième dispute entre eux, Jane leur annonce qu’elle ne se mariera jamais et n’aura jamais d’enfant. Le lendemain matin, son père est parti.

S’ensuit une adolescence où sa mère lui reprochera à tout jamais ses mots, un père continuellement absent et qui ne tient pas ses promesses.

Jane continue ses études de lettres à Harvard et de façon tout à fait admirable. Elle a peu d’amis. Elle tombe amoureuse de son professeur. Une liaison secrète qui dure quatre ans jusqu’à la mort brutale de David.

Elle quitte l’université après ses études et souhaite gagner de l’argent mais elle échoue car le passé de son père l’a rattrapée.

Elle décide après ça de prendre un poste à Harvard. Elle rencontre un homme dont elle aura très vite un enfant, une petite fille qui deviendra l’amour de sa vie le temps de sa très courte vie.

Jane, après la défection du père de son enfant tombe dans l’engrenage de la dépression et survient le terrible accident et les suites qui en découlent.

Douglas Kennedy sait manier les mots. Il a un style d’écriture très fluide, toute en sensibilité. Ce roman nous interpelle car il semble très personnel. Douglas Kennedy sait écrire sur les sentiments humains, sur les sentiments d’une femme et il sait parler à ses lecteurs.

Dès le départ et cette fameuse phrase, on sait que Jane est culpabilisée et que cette culpabilité régira tous les évènements de sa vie car elle culpabilise elle-même. Elle n’a pas été aimée comme un enfant doit l’être. Donc, elle n’a pas su se faire aimer par certains adultes qui ont su profiter de sa souffrance et de sa fragilité.

Quand elle devient maman, au lieu de reproduire le schéma familial, elle tombe « amoureuse » de sa fille qui deviendra l’élément central de sa vie jusqu’au drame.

Jane réagit comme beaucoup d’entre nous auraient pu réagir mais elle s’en sort miraculeusement physiquement. Mais moralement ? Au bout de quelques mois, elle trouvera à quoi se rattacher pour faire le bien, pour cela n’enlèvera en rien dans son esprit ce pour quoi elle se juge responsable.

J’ai lu de nombreux livres de Douglas Kennedy. J’aime beaucoup son style, différent à chaque fois. Ce roman est assez long et je pense que c’est dans ce style de roman qu’il excelle lorsqu’il nous raconte la vie d’une femme.

Pour moi, ce roman est absolument magnifique.

ééé

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