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Dans une interview à Radio Okapi : Malu-Malu répond, Je ne suis pas candidat à la Ceni

Publié le 14 août 2010 par Rdcactu
Dans une interview à Radio Okapi : Malu-Malu répond, Je ne suis pas candidat à la CeniJe l’ai déjà rejeté à l’avance. Puisque je ne cesse de dire que je ne serai pas dans la CENI mais il y a des gens qui ne me croient pas, ils pensent que ce sont des petits calculs. Mais moi j’appartiens à une institution, l’Eglise catholique où les petits calculs n’existent pas par ce que nous sommes là dans une éthique de l’engagement. Je sais ce que l’Eglise attend de moi et je ne ferai que ce que l’Eglise attend de moi
La publication du calendrier électoral a soulevé des passions dans certains milieux. Le président de la Cei, l’Abbé Apollinaire Malu-Malu est sur le banc des accusés. Dans cette interview accordée à la Radio Okapi, le président de la Cei remet les choses en places. Dans un langage franc qui le caractérise, l’Abbé Malu-Malu n’esquive aucune question.
Question : Monsieur l’abbé apollinaire MM bonjour.
Abbé MaluMalu : Bonjour
Question : La CEI publie le calendrier électoral pour 2011 alors que la loi sur la CENI a déjà été promulguée. N’est-ce pas une entorse ?
Vous êtes entrain toutes les fois de parler de cette loi sur la CENI, mais je vous invite à la lire. Parce que vous n’allez pas chaque fois, évoquer une loi que vous n’avez même pas lue. Cette loi, dans ses dispositions, si vous lisez à son article 55 indique que les membres de la CEI restent en fonction jusqu’à l’installation effective des membres de la CENI. En ce qui nous concerne, je pense que les institutions publiques fonctionnent dans le principe de la continuité de l’Etat.
Question : Certains analystes estiment que la CEI ne devrait qu’expédier les affaires courantes et non poser de nouvelles actions ?
Où est-ce que vous avez tiré cela ? C’est écrit où ? Dans quelle loi ? Nous ne sommes pas dans un monde qui fonctionne sans foi ni loi. Nous sommes dans un monde régulé. Moi je peux vous dire que nous avons quand même des institutions de la République. Vous avez suivi qu’il y a eu des réunions interinstitutionnelles. Vous suivez aussi que nous avons eu ici des réunions très importantes avec les Nations Unies. Vous pensez que tout ce monde là, donc les Nations-Unies, les institutions de la République, donc tout ce monde là, quand ils se réunissent, c’est pour vouloir simplement créer l’arbitraire, violer les lois ? Non. Toutes les questions que vous posez, dites-vous qu’elles ont été examinées et qu’une décision a été prise en connaissance de cause, en tenant compte de toutes ces contraintes d’ordre légal, d’ordre logistique, d’ordre financière, il n’y a rien qui est laissé au hasard. Ici, nous avons un chronogramme opérationnel qui fixe les responsabilités de toutes les parties prenantes au processus électoral. Donc, ce sont de grandes décisions. Mais puisque nous sommes en démocratie, à la limite, si quelqu’un pense que la CEI aurait violé une quelconque loi, mais tout citoyen peut saisir la Cour Suprême de Justice, c’est elle qui a le pouvoir d’interpréter les lois. Si elle en décide autrement, la CEI va se plier. Je pense que les gens ne doivent pas se laisser désabuser au-lieu de se préparer réellement à toutes ces grandes échéances électorales.
Question : Monsieur l’Abbé, dans le calendrier que vous proposez, vous reléguez les élections locales très loin, pourquoi ne pas commencer par ces élections locales qui paraissent urgentes ?
Vous-mêmes vous évoquez sans cesse la Constitution. La Constitution a mis une clause sur uniquement une élection, l’élection présidentielle. Une clause de délai constitutionnel. Mais attention, les autres institutions élues aussi ont une clause liée à leur mandat. Sur les élections urbaines, municipales et locales, il n’y a pas encore de mandat par ce que c’est lorsque vous aurez les premières institutions locales élues que ce mandat deviendra aussi impératif. Est-ce que vous pouvez commencer par le mandat qui n’est pas impératif et puis vous prolongez les mandats qui sont impératifs, non.
Donc, vous voyez que là, il est connu que les élus de 2006 doivent rendre le tablier en tenant compte de trois ans de retard où, malgré l’instance de la Commission Electorale Indépendante, quand même, rien n’a été fait. Les budgets n’ont pas été votés au parlement par rapport à ce que la CEI déposait, tout le monde le sait. Le gouvernement aussi ne s’est pas acquitté de son devoir pour trouver les ressources nécessaires lorsqu’il le fallait, même si la CEI a commencé ce travail de préparation des élections urbaines, municipales et locales depuis 2007. N’animons pas aujourd’hui le débat qu’on aurait du animer en 2007, 2008 et même en 2009 lorsqu’on annonçait ces élections urbaines, municipales et locales. Pour le moment, compte tenu des contraintes constitutionnelles et légales, l’on ne peut que commencer par les élections présidentielles, législatives nationales et provinciales et terminer avec les élections urbaines, municipales et locales.
Question : Monsieur l’Abbé, au sujet de ces élections, certains politiciens craignent d’aller aux élections présidentielles et législatives avec les mêmes cadres territoriaux, maires, bourgoumestres et chefs des secteurs mis en place par la majorité, donc le pouvoir en place. Ils craignent la tricherie et la fraude à grande échelle ?
Mais vous avez suivi les élections passées, les cadres territoriaux ont quel rôle dans l’organisation des élections ? Aucun. Vous savez vous-mêmes que la CEI (et la CENI lorsqu’elle sera mise en place), utilise les agents électoraux qu’elle désigne elle-même. Lors d’une élection, en tout cas lors de l’expérience passée, on a mobilisé 300.000 agents électoraux. Eh bien, il n’y avait aucun des agents de la territoriale. Si on me perlait par exemple des conditions sécuritaires, des conditions d’espace ou de liberté publique, peut-être on peut évoquer ces cas-là. Mais ce sont des questions d’ordre politique qu’il faut gérer au niveau politique.
Question : Maintenant que le calendrier est là, quel est le budget de ce processus de trois ans. Et-il déjà disponible ?
D’abord le budget global est déjà décidé. Mais vous savez que l’Etat fonctionne par exercice budgétaire annuel. Cela veut dire que ce budget global se déroulera maintenant chaque année.
Question : Est-ce qu’on peut avoir les chiffres ?
L’ensemble du processus électoral oui. Vous pouvez avoir le chiffre.
Question : Ça donne combien ?
712.000.000 de dollars (ensemble du cycle électoral de 2007-20013). Donc, c’est un budget qui sera dynamique. Mais dans ses grandes lignes, il est déjà très rigoureux, il a été l’objet d’une très grande discussion qui a duré tout un an. Donc, ce n’est pas un budget qui sort du néant, c’est un budget très concerté. Même s’il y a encore des débats sur l’une ou l’autre rubrique, qui prends en charge quoi, où est- ce qu’on peut la réduire un peu pour qu’elle soit accessible etc. Par rapport au gouvernement, ce budget annonce aussi l’engagement du gouvernement à un niveau beaucoup plus élevé par rapport à 2005. De 10%, le gouvernement pourra atteindre presque les 60% de contribution financière.
Question : Une dernière question, si on vous sollicitait encore à la CENI, allez-vous accepter l’offre ou la rejeter ?
Je l’ai déjà rejeté à l’avance. Puisque je ne cesse de dire que je ne serai pas dans la CENI mais il y a des gens qui ne me croient pas, ils pensent que ce sont des petits calculs. Mais moi j’appartiens à une institution, l’Eglise catholique où les petits calculs n’existent pas par ce que nous sommes là dans une éthique de l’engagement. Je sais ce que l’Eglise attend de moi et je ne ferai que ce que l’Eglise attend de moi. Et je vous dis qu’on peut aussi servir la Nation de différentes manières.
Question : Monsieur l’abbé, je vous remercie.
C’est moi qui vous remercie.

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