Les affections des pattes chez les oiseaux de cage (1ère partie)

Par Selectionsavicoles

LES AFFECTIONS DES PATTES

CHEZ LES OISEAUX DE CAGE (1ère partie)

Il se vérifie souvent des manifestations pa­thologiques qui peuvent prendre une forme contagieuse et se répandre chez plusieurs sujets, surtout parmi les jeunes. Les symptô­mes relevés sont les suivants :

Enflure autour d'un ongle, saignement pro­voqué par les coups de bec, formation dé fu­roncles et de petites vessies rouge‑noirâtre, possible enflure au‑dessus des jointures des articulations, chez les oiseaux jeunes.

Ces manifestations nous amènent à pen­ser immédiatement à la variole très redoutée, mais dans la plupart des cas il ne s'agit pas de cette maladie, ni de gale des pattes.

On doit considérer que les pattes des oi­seaux sont pour la plupart recouvertes d'écailles dures et lisses. Elles peuvent faci­lement devenir le point idéal de nombreuses maladies, surtout parce qu'elles se trouvent très souvent au contact de détritus, sable, excréments, etc.

ROUGEUR ET ENFLURE

Les pattes sont rouges, congestionnées et gonflées. La cause est souvent à rechercher dans des fautes d'alimentation et particulièrement dans l'administration de graisses rancies.

On doit par conséquent éviter d'adminis­trer des graisses animales (lard, huile de pois­son, margarines, etc. ) qui ne sont pas fraî­ches. Dans ces cas il suffit d'éliminer la cause et d’ajouter à l'alimentation des doses élevées de Vitamine E.

ROUGEUR ET DOULEUR

On remarque fréquemment une rougeur des pattes, sans enflure, avec des manifes­tations évidentes de douleur. L'oiseau tient la patte malade levée du perchoir, reste im­mobile et dépérit.

Ces symptômes sont caractéristiques des formes rhumatismales. Il faut éviter les milieux très humides et l'excessive consanguinité.

Comme thérapie, on conseille d'appliquer une, deux fois par jour, de la pommade à la cortisone, avec un léger massage.

Les bains avec du vin chaud, avec un infu­sé de feuilles de vignes, employés encore aujourd'hui par des éleveurs, sont des traite­ments empiriques, souvent sans aucune effi­cacité.

FURONCLES ET ROUGEUR

Les mois d'été, particulièrement si la sai­son est humide, plusieurs endroits sont en­vahis par les moustiques.

La piqûre de ces insectes suceurs provo­que des enflures très incommodantes aux pattes, et particulièrement sur les doigts des oiseaux.

On sait en outre que ces insectes sont porteurs de nombreuses maladies ; par con­séquent il est nécessaire d'appliquer des fi­lets protecteurs aux fenêtres, d’effectuer au moins tous les 15 jours une désinfection des locaux et des outillages, enduire les pattes d'une pommade étudiée exprès contre ces réactions cutanées éliminer le sable sur le fond de la cage et toutes les autres possibili­tés d'infections ( perchoirs sales, etc. ).

Quand l'enflure augmente et que l'on ne re­marque aucune réaction à la thérapie en cours, c'est l'indice d'infections. En pareils cas, il est utile d'appliquer une pommade à la cortisone ou aux antibiotiques, deux fois par jour.

ARTICULATIONS CHAUDES,GONFLEES ET DOULOUREUSES

Cette manifestation, qui peut être provo­quée par des staphylocoques, atteint de pré­férence les jeunes oiseaux, à travers des blessures très petites de la peau.

La forme subaiguë chronique est aussi appelée ostéoarthrite infectieuse à cause de ses localisations articulaires.

Un symptôme évident est le mal qu'éprou­vent les oiseaux à se tenir sur les per­choirs ; par conséquent ils préfèrent rester sur le fond de la cage, les pattes en extension.

Il peut se produire une guérison sponta­née, surtout si le sujet est logé dans la cage-­infirmerie.

Comme prophylaxie, on conseille de bien désinfecter le matériel et de changer le sa­ble.

On constate une symptomatologie semblable chez les oiseaux atteints de salmonellose dans sa forme arthritique, ce qui provoque la claudication ; on la remarque particulièrement chez les perroquets.

Une diagnostic différent n'est possible qu'à travers des examens de laboratoire.

GANGRENE SECHE DES DOIGTS

Il se vérifie quelquefois chez les oiseaux une forme de nécrose d'un doigt de la patte, qui devient noir, se dessèche et tombe.

Cette maladie peut atteindre un doigt ou une seule phalange, et on peut d'ordinaire la remarquer sur une seule patte.

Il est possible, d'après quelques auteurs, que le sujet succombe avant que l'infection atteigne aussi l'autre extrémité. Les causes de cette maladie ne sont pas encore bien définies.

Il pourrait s'agir de troubles circulatoires avec constriction des vaisseaux et mort des tissus insuffisamment irrigués par le flux san­guin. Selon des spécialistes, il se vérifierait une manifestation mycotique, selon d'autres, une infection à bactéries de la tubercolose ; ils justifient les suites souvent mortelles par son origine infectieuse, même si elle n'est pas bien identifiée.

Les symptômes sont assez évidents : rou­geur de la patte, suivie de noircissement ou coloration foncée d'un doigt.

L'oiseau ressent une douleur aiguë et il ne peut se tenir sur le perchoir. Quand la zone gangréneuse atteint le tarse, elle peut avan­cer jusqu'à l'union avec le tibia ; à ce niveau se produit l'élimination spontanée de la patte ; en d'autres cas, on constate la chute de la dernière phalange d'un ou plusieurs doigts.

Si la gangrène n'avance pas au-delà du moignon, l'oiseau parvient à se réablir, il re­devient vif, chante et vit presque normale­ment.

Si la gangrène s'étend à d'autres doigts, le sujet meurt, en général après un mois envi­ron à partir des premiers symptômes.

En certains cas on peut essayer l'amputa­tion, qui cependant n'empêche pas toujours la progression de la gangrène. Quelques résultats ont été obtenus grâce à l'application d'une pommade antimycotique. Il s'agit logiquement de tentatives, parce que l'origine de la maladie n'est pas connue.

(à suivre)