Les inondations catastrophiques du Pakistan soulèvent des interrogations au sein de la communauté de l'humanitaire international.
On se demande pourquoi l'aide n'arrive pas plus vite.
On se demande pourquoi les donateurs ne donnent pas plus.
On compare pourtant cette catastrophe aux récents évènements (Haiti et Tsunami notamment) par une macabre escalade du nombre de morts ou de déportés.
Il existe pourtant beaucoup de raisons qui font que l'occident ne se préoccupe pas plus que ca du pakistan. Voici celles qui me sautent aux yeux:
- Nous sommes en période de récession: le don se porte moins bien depuis plusieurs années (baisse de 3,6% aux US en 2009)
- la mobilisation est déjà allée ailleurs: Haiti en début d'anée, puis tremblement de terre au Chili, sans compter la fuite de pétrole américaine
- L'exemple d'haiti où plusieurs mois aprés, l'argent n'est souvent pas arrivé, et les changements positifs se font attendre: on a beaucoup donné, les médias ont été trés présents au début, mais il n'y a guère eu de suivi ensuite, et les donateurs se demandent un peu ce qu'ils se passe.
- Qui a été submergé de demandes de dons? Moi je n'ai recu aucun email, ni recu aucun SMS m'incitant au don. Le mouvement n'est pas (encore?) en marche.
Ca se sont les raisons trés rationelles du non don. Il existe malheureusement d'autres raisons beaucoup moins rationelles, mais qui me semblent pourtant emcore plus importantes. Ce n'est pas joyeux mais il faut bien en parler:
- C'est les vacances: les aoutiens ne sont pas encore rentrés. Donateurs et médias ne sont pas encore prêts
- Le Pakistan c'est vraiment loin, et pas trés sexy: les plages paradisiaques du touriste occidental ne sont pas touchées
- Plus délicat: les occidentaux ne sont pas trés présents là-bas, donc ils n'ont pas été touchés, contrairement aux touristes du tsunami, ou encore les nombreuses ONG déjà présentes en Haiti. Loin des yeux, loin du coeur...
- Enfin, et c'est le pire, le Pakistan est associé depuis longtemps dans les médias à un pays de terroristes, et au gouvernement corrompu. Depuis le lendemain du 11 septembre, l'imagerie populaire même voit le Pakistan comme un pays plus ou moins en guerre civile, abritant de manière incompréhensible Ousama Ben Laden quelque part dans ses montagnes et bénficiant d'une protection des habitants et/ou des officiels.
Alors finalement, donner pour le Pakistan revient à donner à Ben Laden. C'est le raccourci immédiat que l'on fait sans s'en rendre compte. Pas étonnant que l'aide ne suive pas...
C'est cet odieux raccourci que les médias doivent briser au plus vite, pendant que des millions de vies innocentes sont en jeu, victimes de caprices de Dame Nature. Je me demande si ce ne sont pas les ONG musulmanes qui réussiront la mobilisation, aprés tout, la charité fait partie des piliers de l'Islam qui célèbre justement le Ramadan en ce moment...
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LES COMMENTAIRES (2)
posté le 31 janvier à 15:21
Ce que vous écrivez est très intéressant mais pourquoi nous méprisez vous au point de laisser des erreurs d'orthographe dans vos textes, de ne pas faire l'effort de vous relire ou de vous faire aider dans cette tâche, par respect pour nous, vos lecteurs ? Nous n'en valons pas la peine ? Peu vous importe d'être négligent dans votre relation à nous, par le truchement de ces textes ? Vous ne nous aimez pas ? Vous pensez que nous ne ferons pas attention ? Vous croyez que ce n'est pas important ?
J'ai écrit ce petit courriel avec soin par respect pour moi, envers vous ! Je l'ai relu avec attention ! Je pense que c'est important parce que tout ce que j'écris, c'est un peu de moi que je vous fais parvenir : mon temps pour vous faire prendre conscience de cette relation unique à vous qui êtes une personne unique !
posté le 12 janvier à 10:40
Les "caprices" de dame Nature, comme vous dites, sont des évènements on ne peut plus normaux (même s'ils tendent à être influencés par les activités humaines aujourd'hui).
Au delà des dons, il va faloir réaliser une chose : quelque soit notre religion, notre nationalité, nous ne sommes que des hommes, et la nature sera toujours plus forte que nous. Nous ne devons pas la combattre mais s'y adapter avec sagesse, et c'est ainsi que nous éviterons de telles catastrophes.
En bref, donner pour éduquer ces populations, pour qu'elles ne rerpoduisent pas les mêmes erreurs (dont je comprends qu'elles puissent ne pas être conscientes), oui : et qu'elles s'installent dans des régions à moindres risques.
donner pour réparer des erreurs, même à conséquences humaines dramatiques, que l'on va reproduire : non! Tout simplement