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Vacances en Corse : la vie est une fête

Publié le 16 août 2010 par Mefaitdactu

J’ai passé seize délicieux étés dans un village corse perdu en pleine montagne, sur la cote Est. Pour que les gens se situent, on disait avec ma famille que c’était à 40 kilomètres au sud de Bastia.
Beaucoup connaissent Moriani, station balnéaire de la cote Est, et bien la plage où on allait était à dix minutes de Moriani et elle s’appelait Bagheera. Comme j’ai été perfusée aux Disney, moi ça m’allait bien comme nom de plage.

Ca, c’était pour planter le décor de ce qui va suivre. Je connais bien la Corse, peut-être pas aussi bien que je le voudrais. Pendant mes vacances familiales, on a fait des escapades dans le Cap Corse, a Bonifacio, a Porto Vecchio mais c’est surtout lors de mon voyage entre potes, dans la vingtaine que j’ai mieux connu.

Cet article entend donner des lieux sympathiques pour amoureux de la Corse. Amoureux de ces lieux sauvages, épargnés des touristes (parfois, il faut s’en cogner quand même…), de ces endroits paradisiaques qui vous font vous demander pourquoi s’employer à faire des heures d’avion pour chercher les Maldives quand on a cette terre à portée de main… J’aime voyager et parfois je me force à ne pas aller en Corse pour voir autre chose. Parce que tout me porte à aller là-bas, c’est là que je me sens libre, sauvage et heureuse.

Commençons par la genèse de ce que j’ai connu de la Corse : la côte Est qui est reputée pour être la partie la moins jolie de l’île. Je ne suis pas vraiment d’accord mais suis-je impartiale… ? C’est la terre de mon enfance et dans ces cas-là, on n’a pas toutes ses facultés mentales.

Sur la nationale entre Moriani et Porto Vecchio, je recommande un arrêt à la fabrique à beignets. Jamais je n’en ai mangé d’aussi bons de ma vie. Ce ne sont pas vraiment des beignets, j’ai oublié le nom mais ce sont des … poudrés de sucre. Près d’une épicerie appelée autrefois la Florentine, c’est au bord de la route sur la droite dans la direction de Porto Vecchio. Ils ont également de délicieuses pizzas qu’on mangeait tièdes au déjeuner sous le parasol après qu’elles aient été chauffées par le soleil. Tellement mieux que le restau de plage…

Sur la route de Porto Vecchio, il y a un site gallo-romain, appelé Aleria. Je ne m’en souviens guère mais ça doit valoir le point de vue. Seulement 80 kilomètres séparent Moriani de Porto Vecchio et pourtant, c’est une heure et demie de route. Les routes en Corse n’ont pas la même équivalence kilomètre/minute que sur le continent rien à voir. Les roches rouges de Palombaggia, la mer turquoise, les reflets du soleil dans l’eau sont à vous. On dit que c’est le Saint-Tropez corse. Un peu vrai, beaucoup de people, de show-off, de touristes, de campings mais quand même les plages sont belles et c’est assez central.

Vacances en Corse : la vie est une fête

Vue du haut de la citadelle de Bonifacio

On continue dans l’originalité la plus totale en mentionnant Bonifacio. Le meilleur de la balade se fait à huit heures du matin quand les rues de la citadelle sont vides et que la lumière du jour a peine levé embellit la pierre. Après, la vieille ville prend des airs de Mont Saint Michel. Si l’on a son permis bateau, on peut louer un Zodiac dans la Marina, coté tribord du port quand on a la citadelle face à soi. Pour environ 200 euros, on part à 6 copains dans les gorges de Bonifacio. Et on s’échappe vers l’île de Cavello et les îles Lavezzi. A voir absolument et s’il faut pour cela embarquer sur un bateau avec la plèbe, se forcer car le souvenir de ces îles reste à tout jamais gravé.

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Dans les îles Lavezzi

Mais il ne faut pas qu’avoir un permis bateau, avoir l’expérience de la navigation par force 5 au minimum est indispensable. Bonifacio est connu pour être le golfe le plus venté d’Europe. Nous, on a tenté la balade à force 7 et quand le bateau a fait un angle à 90°C, on n’a pas fait les malins… Ca vaut le coup cette journée de bateau, ça vaut la peine de se priver sur d’autres postes de dépense.

Après Bonifacio, on évite d’aller dans la plus grosse ville du coin. On fait l’impasse sur Propriano, encore plus cafie de monde que Porto Vecchio. En revanche, on va admirer les forts génois le long de la côte et on fait bien sûr un arrêt à la plage de Roccapina, près de Pianotolli-Caldarello. L’eau est aussi merveilleuse qu’à Palombaggia, la jolie roche en moins. Les courageux grimperont pour admirer le point de vue tout en haut, la où il y a la tête de lion sculptée par l’érosion. Le point de vue est magnifique m’a-t-on dit.

On passe par Cargese et Sartène, de jolis villages de montagne. On y va vers 17 heures, quand la lumière est jolie pour prendre des photos. Le soleil sur les façades colorées des maisons construites en gigognes, c’est vraiment à voir. En remontant vers Porto, on passe par les calanques de Piana. Si possible vers 17 heures, quand la lumière vient frapper la roche ocre. Magnifique.

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Les calanques de Piana

Puis on remonte vers Porto. Pour moi l’endroit parfait pour une villégiature en Corse. Simple, calme, sans touristes, près du Sud, pas trop loin du Cap Corse si on coupe la route en passant par Corte. Là-bas, pas de plages de sable mais des galets. Pour peu qu’on soit équipé de chaussures de plongée, ça a aussi ses avantages.

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Les arbres hauts d’Evisa

Un jour où il fait très chaud, on préfère les piscines naturelles d’Evisa à la plage. Dans la montagne, non loin de Porto c’est un endroit spécial. Une source de la montagne a creusé des bassins et les plus téméraires se trempent dedans. Ceux qui ont des combi de bodyboard seront heureux de les porter. J’ai tenté la piscine d’eau de source, j’étais la seule a y rester mais c’est parce que je connais les vertus de l’eau fraîche sur la circulation. 16 degrés même avec le soleil, ça rend rouge…Même si vous ne vous y baigniez pas, ça mérite d’aller y faire un tour. Attention à ne laisser aucune denrée alimentaire dans sa voiture, les cochons sauvages d’Evisa ont les crocs. On pense aussi à mettre une pierre derrière l’une des roues arrière de sa voiture, parking en pente.

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Dans l’île de Cavello

Je suis une bienheureuse, mon meilleur ami a le permis bateau. Nous avons pu aller dans une crique accessible uniquement par la mer ou alors au prix d’une marche de deux heures en plein caniard corse en partant du village de Galeria. Nous avons été dans la réserve de la Scandola, avons approché la roche de près, avons vu des oiseaux classé espèce menacée. C’était un très beau moment. S’il fallait choisir une des deux balades en bateau, c’est évidemment pour celle des îles Cavello et Lavezzi qu’il faut opter. Bien plus dépaysante.

Une de mes lacunes en Corse se situe entre Galeria et Calvi. Je connais mal. Calvi est à voir même si pour moi l’affluence lui donne des airs de villes de la Côte d’Azur. L’eau est elle aussi turquoise. Faire le tour du Cap Corse est très sympathique, on voit des paysages magnifiques. Mais attention, si vous êtes malade dans les virages de Haute-Savoie, n’essayez même pas de tenter le Cap Corse, les épingles à cheveux jalonnent tout le trajet. Grâce à ça, j’ai eu la chance de prendre le petit train qui mène à Ajaccio lors d’un voyage, j’étais verte dans la voiture et gaie dans le train. Une chose à faire de plus si vous voulez profiter de beaux paysages de montagne.

Dans le Cap Corse, est un endroit merveilleux. Une plage appellée Nonza. C’est une plage de galets et la mer y est là-bas comme je ne l’ai jamais vue. Bleu foncée… On dit que c’est les poussières rejetées par les carrières alentoures qui lui donnent cette tonalité. Pour y accéder, oubliez les tongs, armez-vous de bonnes chaussures. Il y a 10 minutes de descente d’une colline pour arriver sur l’esplanade de galets. C’est ce que les gens aiment en Corse, cette persistance de ne pas bitumer les sentiers, de les laisser à l’état sauvage. Merci merci la loi du littoral, tu m’as laissé un coin de France sauvage.

J’aime ce pays et c’est à New York où les vacances à la mer me manquent tant que j’écris cet article. Ca m’aura fait fouiller dans la boite à souvenirs. Merci Caroline pour qui à l’origine j’ai commencé à écrire ces quelques indications.


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