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Origines de Amin Maalouf

Publié le 16 août 2010 par Labibdadi

Origines d’Amin Maalouf.

Le livre de poche 2006

Origines de Amin MaaloufHier soir j’ai appris deux choses. Primo, ce qu’est une PAL, à savoir une Pile à lire. Secundo, que j’en avais une. Une PAL qui contient au moins une cinquantaine de livres, mais aussi une pile continuellement fournie, étant un acheteur compulsif de bouquin. Il est vrai que depuis un certain temps, mon rythme de croisière a nettement diminué, pour atteindre un livre en une semaine, voir en deux semaines.

Je parle de ça parce que Origines, d’Amin Maalouf sort de cette PAL après quelques semaines d’attente (DEUX ANS !!).
Je reviens maintenant à l’objet de ce billet. Quand Amin Maalouf s’intéresse à quelque chose, cela devient nécessairement passionnant. Ne parlons pas ses romans à caractères historiques comme Léon l’africain, Samarcand ou encore Les jardins de lumières qui sont un réel délice. Quand Amin Maalouf s’attaque à des problèmes qui agitent nos sociétés, ça donne des Identités meurtrières et un Dérèglement du monde époustouflants. Mais quand il parle de quelque chose d’aussi personnel ou familial que le parcours de deux de ses aïeuls, c’est tout simplement insolite comment cela est accrocheur.
Botros et Gebrayel sont deux frères issus d’un village du Mont Liban qui fait parti à ce moment là de l’empire Ottoman. Nous sommes entre deux ères, la fin du XIXème et le début du XXème. Le jeune Gebrayel émigre aux États-Unis, s’y lie avec des cubains, qui après indépendance de leur pays, l’emmène avec eux y établir. Botros hésite à quitter son pays, et après une tentative qui sera pour lui vouée à l’échec, il retourne au pays, gardant de mauvais souvenirs de son escapades dans « les contrées américaines ». Ce dernier est le grand-père de l’écrivain. Resté au pays, il monte avec sa cousine et épouse une école qui se veut laïc, dans un village où divers branches chrétiennes, surtout catholiques et protestantes vivent ensemble dans un semblant de tension, sans pour autant arriver à l’affrontement. D’autant plus que les deux branches sont présentes dans la même famille.
Un lien épistolaire lie les deux parties de la famille Maalouf, deux fois interrompu par les deux guerres mondiales. Et à la fin de la deuxième guerre, la famille Maalouf restée au Liban, fait tardivement le deuil de Gebrayel Mort prématurément dans des conditions mystérieuses.
Après la mort de son père au Liban, Amin Maalouf met la main sur une malle contenant l’histoire de sa famille. Des actes notariés, des reconnaissances de dettes, des photos et des lettres. Beaucoup de lettres. Ses aïeuls signent leurs lettres Maalouf.M Botros, et Maalouf.M Gebrayel. Ce M mystérieux est l’initial d’une arrière-grand-mère. Le village grouillant de Maalouf, tout le monde étant cousins, pour reconnaitre les personnes, chaque « clan » prend de manière conventionnelle, le nom de l’une des personnes influentes ou ainées. Le « clan » de l’écrivain a pris le nom d’une de ses arrières-grand-mère nommée Mokhtara.

Digne d’un Sherlock Holmes, Amin Maalouf va décortiquer cette malle, traverser la moitié de la planète, à la recherche de (non pas de ses racines : terme qu’il trouve trop statique) de ses Origines. Amin Maalouf vit depuis beaucoup en France.
Ce lien : http://www.aminmaalouf.net/fr/ mène vers le blog de l’auteur, qui évoque surtout les origines de divers mots. Non mis à jour depuis plusieurs semaines, à cause de quelques ennuis de santé. Souhaitons un bon rétablissement à l’un de nos écrivains majeurs et bien-aimé.
Je remercie Ines de m’avoir fait lire tout Amin Maalouf, et dont je lui remettrai bientôt ce dernier livre.



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