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Transvésubienne 2 010 - CR part two

Publié le 03 juin 2010 par Brik
Vous avez adoré la première partie ? voici la seconde : on retrouve Draillou sur la piste d'envol de La Colmiane prêt à partir pour... Nice :
Retour sur la ligne donc….Transvésubienne 2 010 - CR part twoAutant en 2009 j’étais un peu paumé, là, cette année, j’ai apprécié ce pré-départ, j’ai vite reconnu les locaux de 1001 Sentiers, dont mon voisin de gauche ! On raconte quelques blagues, histoire de passer le temps, ça chambre un peu dans une ambiance bonne enfant bien détendue…Brik, Mica, Marco et Damien sont derrières, les bouchons sur les casques se détachent de la cohorte de guerriers Vésubiens qui les entourent (c’est beau, ça , non ? ha…), le bleu argentin des maillots Team Klairette-Brikiroule claque bien, je suis fier de mes copains qui portent nos couleurs !Allez, le départ claque…Pfiouuuuu, ça va très très vite devant, la première chicane est déjà dans ma roue, je fais gaffe de pas me prendre une tôle d’entrée, la prairie détrempée n’attend pourtant que ça… Pas le temps de réfléchir, Mais comment font ces gars pour me doubler ainsi ?  La montée attaque, cash, et le long cortège se met en route, s’étire, se forme… La journée va être très longue, je sais qu’il faudrait ne pas « watter » d’entrée, pourtant je ne peux m’empêcher de suivre le rythme, déjà trop rapide pour moi… Mon dérailleur arrière commence à jouer avec mes nerfs, ces derniers légèrement à vifs, puisqu’il ne ‘tient’ pas le 34 dents, mais plutôt s’amuse a changer de position tout seul, style boite séquentielle de F1… Autant vous dire que le bruit de la chaine qui « tape » entre les pignons me fait monter dans les tours, on est partit depuis…2 km... Au passage de la « Luge d’été », je cherche du regard mes potes derrière moi, petit geste avec Brik qui n’est pas loin, ça me rassure presque... Le premier pied a terre est inévitable pour moi sur cette petite rampe, près du haut de la station, ce sera le début d’une longue série pour la journée !Le premier single attaque, c’est gras et racinaire, ambiance…  Je constate d’entrée de jeu 2 belles petites erreurs de matos : pneu trop gonflé, et fourche trop raide, faut dire que je ne l’ai rodée que dimanche dernier… (Je constaterais finalement à Nice que le rodage Transvé à été concluant !)Bref, les premiers portages apparaissent, je remonte pas mal de monde pour me faire pointer au Col des 2 Caires à 12 minutes du premier, dans les 70eme.. J’attaque alors une cure de Positiv’Draillou Attitude, à savoir que : -Comme l’an passé je suis dans le bon paquet…Jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien.J’ai bien l’intention de profiter de ma journée au max, mes intentions de finisher en moins de 8h30 m’aide à me gonfler un peu, je m’hydrate sérieusement, par petites doses répétées plutôt que par ¼ de litre d’une traite, comme l’an passé ! Le Col d’Andrion, ravito 1, me semble très »longuet » à atteindre, quelques névés sont présents dans les combes d’un draillou parsemé de gros arbres en travers, je ne peux m’empêcher un : » P’tain, nous a Barsac pour la rando, y’a longtemps qu’on aurait fait péter tout ça avec les copains !!! » Un mec devant moi pète sa roue libre, il s’enflamme, je le comprends tellement… Pas d’arrêt ravito, mais la première dh monotrace, légèrement humide me tend le guidon, je roule comme un sac, ça tape a fond, je n’y arriverais pas comme ça, qu’est ce qui s’passe Bordel ??Transvésubienne 2 010 - CR part twoAh, oui, je sais ! si j’ouvrais le RP23 ? quel âne ! C’est que j’ai pas encore trop l’habitude du Yéti cette année, il m’arrive toujours une connerie avec ce bike dés que je le sors, alors…L’ascension du Brec d’Utelle arrive à grandes enjambées, je suis a l’aise, no douleur, souffle zen, je ne cherche pas à m’emballer, je suis dans un paquet de 15 mecs, je gère la montée au train, pas trop le choix d’ailleurs … derrière ça remonte plein tuyau ! Je décide de m’alimenter en haut : un gel + un anti-crampe, quitte à laisser passer du monde, je connais la séance « marteau-piqueur «  qui m’attends après ! et je ne veux pas me mettre dans le rouge si vite…Petite expérience 2009… Mon voisin du départ me double et me chambre au passage ! Ça me plait bien, je décide de le suivre, il connaît chaque caillou, ça peut m’aider, autant !Mais ce « couillon de sudiste » !!! quitte le draillou, limite inroulable avec toutes ces pierres, pour dévaler la descente en portage, parallèle a moi qui descend cahin-caha sur le bike ! Je m’accroche et le renvoi dans ces 22 en bas  alors qu’il essaye de remonter sur son bike ! Je ne lâcherais pas l’affaire jusqu'à Utelle, ce charmant village… Autant vous dire qu’un sourire non dissimulé m’envahit tout au long de la belle dh jusque là, c’est, pour moi l’un des plus beau passage :  en balcon, puis une dh technique et rapide , je me régale, mon poursuivant suit à 10 m, le paysage défile très vite dans ces conditions là !  je double plusieurs pilote qui ont la gentillesse de se « garer », pourtant l’un d’eux préfère rouler… ça ne durera pas longtemps, il s’étalera suite à un bel otb de sortie de pingle : « OK les gars, allez –y, je suis cuit là ! »Transvésubienne 2 010 - CR part twoPas de bobos, on avance plein tuyau, puis je m’égare un peu et tire droit dans une belle pingle, saute 2 m « dessous » contre un pin salvateur, je peine à remonter et me déclenche une maxi crampe Mollet/quadri/ adducteur , jambe gauche… Je laisse passer 1mn et remonte, mon poursuivant me somme de suivre mais là… je préfère baisser le rythme, je le verrais plus de la journée, j’apprendrais qu’il finit 32 a Nice dans l’aprem’… Avec des « si » on referait Paris, mais on ne finit pas la TV !...Je retrouverais maintes fois sur le parcours mon ami Zilb de la région parisienne, on s’est doublé sur plus de 20 km, entre portage et descentes engagés, un sacré moment de partage !Le portage suivant  m’amène au ravito 2 , la Madonne d’Utelle… Plein du camel  et p’tit casse-croûte, huile pour la chaîne et vérif : les plateaux tiennent, pas de desserrage du vélo : EEndiamo  pour la partie la plus techniko-kassante pour moi, le tronçon jusqu'au Pont de Cros , le souvenir de centaine de marches bien cassantes, bien usantes pour les avants-bras et les cuissots, mais bon, je m’éclate quand même bien, on ne me doublera pas dans cette partie là, héhéhé…Je « chippe » une mini-bouteille de flotte au point d’eau du pont, et m’engage dans la longue traversée du désert : l’ascension de la déchetterie, un long sentier qui se termine en pistasse pour gagner la crête… Je suis en forme, même si les mollets tirent un peu : je décide de gérer un peu, je porterais d’une traite sur la montée, merci les entraînements au pays de Marco, je passe de sourire aux grimaces, on me dépasse mais je m’accroche, pas question de planter la tente dans le coin ! En haut c’est le coup de chaud sur la pistasse du col du dragon, je rattraperais Christian, mon ami du ArdBike Valentinois avec qui je me « tiens «niveau perf sur la TV, il est cuit comme un thé brun (mais si ! le p’tit gâteau de nos mamy dans cette boite Transvésubienne 2 010 - CR part twoCarrée, métallique bleu, là, tu vois ?) il se "refait"  en me suivant, je suis content de lui apporter un peu d’aide à ce moment, la solidarité drômoise, sans doute ! Au détour d’un sentier plus loin , je suis surpris de recoller  Sanfroic, mon copain  Isérois et vainqueur du premier B.E.T’C  ( Big enduro Trans’Clairette 2010), il complétera le trio jusqu’ au ravito, ou  je vendrais quelques cartons de Clairette aux sympathiques ravitailleurs locaux qui me questionnent sur la présence curieuse de bouchons sur le casque ! (J’apprendrais d’ailleurs que le buseness se concrétisera sûrement suite au passage de Marco, Brik, puis Mica, même cause, même effet !!!)Mes 2 artilleurs/suiveurs prennent le relais, mais je ne peux suivre le rythme, je les laisse filer, j’ai chaud, je ne plus rien manger, l’eau ne passe pas mieux, mauvais plan… Je m’accroche, je me rassure en me disant que j’ai déjà bien roulé, ça va bien se passer, hein… Les rampes du Cima me sècheront littéralement, j’ai des crampes aux 2 quadriceps , ça me brûle, saleté !!!J’arrive au ravito d’Aspremont bien cuit, mais je m’y refais une santé : sandwich  camembert /Tuc, cacahuètes salées, quartier orange sanguine qui s’empilent et go pour les 18 derniers km et le dernier portage, annoncé comme « plus court que 2009 »  Je rattrape un pilote avec qui j’ai souvent roulé auparavant, il est perclus de crampes, ses 2 mollets bougent seuls !!! outch !!! Il préfère s’arrêter a l’ombre, je lui laisse 2 quartiers d’Orange pour le moral… Maintenant que je reconnais le sentier descendant, tout va mieux alors : Nice est « dessous » !!! Action dans la partie « enduro/ nouveauté 2010 » , je me retourne et constate que le coteau que je viens de dévaler est bien vide, je suis seul, ce sera comme ça jusqu'à  l’arrivée, seul pour « atterrir «  dans cette jungle urbaine, la traversée du Paillon, qui me laissera un goût d’amertume, j’étais si bien depuis ce matin dans ces montagnes étincelantes, ces crêtes arides et caillouteuses, ses sentiers romains, ces drailloux de bergers… et là, à me retrouver dans cette égout nauséabond m’irrite … Je traverse ce ruisseau mainte fois sur le bike, les galets, le sable retiennent les pneus, j’y laisse un jus considérable… Je sais que la fin approche, la fin se fait aux arènes, il parait que ça monte encore 100m D+… La sortie de cet égout me ravit, je me retrouve plein boulevard de Nice, décalage, vous avez dit décalage ?Je me sens perdu là, les bénévoles m’indiquent les marches du Cimiez , l’accès  à l’arrivée, les encouragement des enfants, ce vieil homme qui me rassure : « allez bonhomme, encore 100 marches et t’es arrivé » sourires échangés, je sais que c’est fait, j’avance a petits pas , confiant de mon avance, je profite presque du moment, seul dans ces ruelles … Puis au détour d’un virage, la dernière ligne droite, le parc à contourner…j’y suis ! Je pense alors à un pote qui m’est cher et se reconnaîtra, simplement, efficacement… Transvésubienne 2 010 - CR part twoAprès 86 km, 3100m D+ et 4600m D- Je passe la ligne d’arrivée en 8 heures 26 , 64ème temps scratch à plus de 2 heures du vainqueur, 14 éme de ma catégorie de « 35/39 ans »… je suis fracassé, mal au dos et une cheville.. Mais le bonheur est immense, j’ai passé une journée de folie, je suis ravi de ma course, c’était mon objectif vtt cette année, j’ai réussi ! Le speaker souhaite me questionner sur mon attirail de bouchons, je lui glisse un : « La transvé, c’est comme la Clairette, c’est chouette ! »Peu de temps après,  j’ai l’immense plaisir de serrer Marco, et Brik dans mes bras pour leur arrivée, quand enfin on saute de joie pour la réussite de Mica, bien que tonché de partout !Le team Klairette a réussi le défi, on est tous finishers, on est tous les 4 contents comme des gosses ! La fin d’aprem  permet de partager toutes nos aventures entre potes autour d’une assiette de paëlla , on prend des nouvelles des uns, des autres, les abandons sont nombreux, plus de 50%... On y voit des sourires, des ovations, des déceptions…Le retour à La Colmiane, en navette bus est longue et épuisante, le gîte nous accueille pour une douche et nuit salvatrice..Lundi nous rentrerons dans nos contrées ivres de bonheur et d’images pleins les yeux, de souvenirs qui se partagent, de courbatures et douleurs musculaires… Je serais au départ de la Transvésubienne 2011… J’adore ça…Passionnément,
crédits photos :
Yan et Themlech (VTTour)
Samy (GreVtt)
Cyril Charpin ( EnduroMtb )

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