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C’est silence que nous buvons en infinies nuits
Sage résignation de se savoir démuni
*
L’arrogance au pouvoir
Le goupillon de l’injustice
Plane sur nos têtes déboussolées
*
Nos pas traversent ces déserts
Nul puits où abreuver nos consciences
Nos peaux écarlates
Claquent aux vents de sable
Juste avant de laisser
Nos carcasses aux vautours
*
Une douce musique monte alors
De nos âmes endormies
Elle nous emporte loin d’ici
*
Une voix vient
Que d’autres suivent
*
Nous ouvrirons une fenêtre en ce monde à l'état brut
Nous lui donnerons l'occasion de savoir
Ce que respirer veut dire .
Ce sera un moment de beauté à l'état pur
Distillé entre des lèvres psalmodiant l'avenir
.
De nos larmes nous dresserons bouquet de bonheur
Sur les épaules d'un temps ouvert
Enfin
A la grâce disponible
Pour chacun
Pour tous
Sans distinction
*
Nos fronts se font d’oubli
Aux rives terreuses de nos orages
Une fleur ultime ouvre sa corolle
En sein nu offert sous la brise légère
Ta main pudique recouvre de tissus
La fraîcheur tendre
Et l’innocence du geste
*
Un fragment amoureux se dessine
Entre tes lèvres attendries
Tu ne sais quoi dire d’en avoir tant montré
Nous restons dans nos silences murés
*
Dans la chaleur torride de nuits sans souffle
Les mots restent suspendus aux lèvres de nos rêves
Nous marchons dans l'accablement de la lumière
Nos têtes cherchent l'ombre et la main
Fraîche douceur posée sur nos fronts de fièvre
.
Manosque, 6 juillet 2010
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