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Katharina Hagena - Le goût des pépins de pomme

Par Isleene
Katharina Hagena - Le goût des pépins de pomme


Quatrième de couverture:
À la mort de Bertha, ses trois filles, Inga, Harriet et Christa, et sa petite-fille, Iris, la narratrice, se retrouvent dans leur maison de famille, à Bootshaven, dans le nord de l’Allemagne, pour la lecture du testament. A sa grande surprise, Iris hérite de la maison et doit décider en quelques jours de ce qu’elle va en faire. Bibliothécaire à Fribourg, elle n’envisage pas, dans un premier temps, de la conserver. Mais, à mesure qu’elle redécouvre chaque pièce, chaque parcelle du merveilleux jardin qui l’entoure, ses souvenirs se réveillent, reconstituant l’histoire émouvante, parfois rocambolesque, mais essentiellement tragique, de trois générations de femmes.
Mon avis :
Aujourd'hui lumière sur ce livre de Katharina Hagena. Un véritable coup de coeur littéraire et un grand moment de plaisir. Je l'ai acheté un peu par hasard lors d'une correspondance en gare de Montpellier. L'affiche et le titre m'avaient surprise.
Donc commençons par le commencement, les livres traitant d'histoire de famille où l'on ne retrouve que des femmes sont légions. Il en va de même pour le thème du souvenir. Mais en revanche peu sur la maladie d'Alzheimer. Thème de la mémoire, de l'oubli certes mais également de l'absence, dans ce "roman domestique" la part belle est finalement faîte au traditionnel, à l'immuable et au pommier.
Or, ici, autour de la succession de sa grand-mère, la narratrice Iris redécouvre la vie des 2 générations qui l'ont précédé. Le roman est composé en alternance de découvertes et de souvenirs jusque là enfouis.
Le style d'écriture quant à lui est sobre. Pas ou très peu de fioritures. C'est doux comme une pomme sucrée. Même si c'est un livre assez court (267p) il est néanmoins très riche et se lit assez rapidement, peu être trop. Où alors peut-être est ce que l'on perd la notion du temps en se remémorant nos propres souvenirs.
Pour terminer, un extrait parmi les plus marquants :
« A présent , Bertha ne savait plus l'âge qu'elle avait. Cela variait en fonction des circonstances. Elle pouvait avoir huit ans quand elle appelait Harriet Anna, ou la trentaine lorsqu'elle parlait de son défunt mari et nous demandait q'il était rentré du bureau. Quiconque oubli le temps cesse de vieillir. L'oubli triomphe du temps, ennemi de la mémoire. Car le temps en définitive, ne guerit toutes les blessures qu'en s'alliant à l'oubli. »

Le Goût des pépins de pomme, par Katharina Hagena, traduction de Bernard Kreiss, ed. Anne Carrière, 268 p., 19,50 euros.

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