La Chine, l'autre pays de la malbouffe

On connait de la Chine son canard laqué, ses brioches, ses spécialités vapeur cantonnaises, ses œufs "préservés", son nid d'hirondelle...

Mais les guides ne vous parleront pas de ce que mangent les gens, les "vrais" gens : le quotidien de la bouffe de tout un pays à l'industrie agroalimentaire qui peut compter sur un marché interne de plus d'un milliards de clients culturellement adeptes du snack et du repas "hors domicile" (ou "out of home", OOH, pour faire encore plus jargon agroalimentaire).

Je vous emmène faire un petit tour avec 3 produits que j'ai eu l'heur de goûter voire d'apprécier.

La saucisse plastique au poulet

D'emblée, on sait qu'on tient là une horreur comme seule l'industrie agroalimentaire la plus cynique sait en créer. Un mélange entre un Babybel et une knacky Monique Ranou. Sur l'emballage, on peut apercevoir le QS gouvernemental présent sur tous les produits alimentaires (des yaourts à l'eau en bouteille), garantie sanitaire. Connaissant les scandales comme le lait à la mélamine, on est tout de suite rassuré.

Croyez-le ou non, je ne suis pas parvenu à l'ouvrir sans l'aide de ciseaux. Pourtant, j'ai vu des gamins en manger dans la rue. Toutefois, une fois l'ouverture réussie, vous avez du prédécoupage qui vous permet d'éplucher votre saucisse aussi facilement qu'une banane, tout ça pour avoir une vraie expérience utilisateur. Sur la photo, la preuve que j'ai croqué.

Je suis quasiment sûr que cette saucisse conviendrait à un végétarien tant on peut douter de la présence de viande. C'est toutefois mangeable et - bonne surprise - peu voire pas du tout d'arrière-goût de conservateurs, contrairement à des brioches achetées en "boulangerie". Ça ne nourrit toutefois pas son homme et doit se limiter au coupe-faim ou à l'accompagnement d'un pique-nique plus réparateur (c'est-à-dire, pour ce que j'ai pu observer des familles chinoises : chips ou pringles, fruits, nouilles à faire bouillir).

Le yack séché dans son sachet dans un gros sachet

Palme du suremballage pour ce produit pas mauvais pourtant. Honnêtement, le yack ressemble beaucoup à du bœuf. C'est un peu gras toutefois pour de la viande séchée.

Il n'y a qu'une grosse douzaine de mini-sachets mais quand vous avez tout mangé, votre ventre semble bien plein. Par contre, le sentiment de satiété disparait assez vite.

Un "plat" découvert dans le Sichuan mais en fait en vente partout (pas forcément cette marque-là). Variantes au bœuf ou avec moins d'emballage à signaler.

Le hamburger à la sciure sauce piquante

La faim me tenaillait lors de l'interminable visite de la Cité interdite (comptez au moins 5 heures). Parmi les nombreuses familles arrêtées à pique-niquer, je vois des dizaines d'enfants manger un hamburger. Mon sein ne fait qu'un tour : où se procurer ça ? Dans n'importe quel stand de bouffe, en fait.

Je ne me rappelle pas de temps de cuisson indiqué sur l'emballage, il semble donc que ça soit conçu pour être mangé froid. La composition est simple : deux tranches de pain hamburger mou (dont un avec des graines de sésame), un morceau de poulet pané, de la sauce blanche un peu piquante. D'aspect, il faut admettre que ce n'est pas super apétissant. C'est quand même mangeable, même froid. Ça n'a certes pas un goût extraordinaire (heureusement qu'il y a la sauce piquante !).

Mmmmh, bon apétit, bien sûr !