Au Mexique, l'Église catholique romaine ne pouvant rien contre les avancées de justice et d'égalité pour les LGBT, emploie la diffamation pour justifier ses positions discriminatoires.
En effet, Monseigneur Juan Sandoval Iniguez, cardinal numéro deux de l'Église catholique du Mexique, a dimanche 15 août 2010, accusé les juges de la Cour suprême d'avoir touché de l'argent pour déclarer constitutionnelle la loi sur le mariage homosexuel adoptée par la municipalité de Mexico.
Le prélat a déclaré, sans bien sûr étayer ses accusations, lors d'une conférence de presse durant une visite à Aguascalientes dans le centre du pays, "Nul doute que (les juges) ont été largement soudoyés par (le maire de Mexico, Marcelo) Ebrard. Ils ont été largement soudoyés par les organismes internationaux".
Le 5 août 2010, la Cour suprême, saisie par le gouvernement fédéral dirigé par le Parti d'action nationale (PAN), parti conservateur du président Felipe Calderon, avait déclaré constitutionnelle une loi votée en décembre 2009 par la municipalité de gauche de Mexico, autorisant les unions entre personnes de même sexe.
Elle a décidé que les mariages des couples de même sexe contractés dans la ville de Mexico devaient être reconnus par les 31 États mexicains, sans pour autant qu'ils soient tenus d'instaurer eux-mêmes le mariage homosexuel à leur niveau.
La semaine prochaine, la Cour suprême doit se prononcer également sur la possibilité d'adoption par des couples homosexuels, également incluse dans la législation de décembre.
Monseigneur Juan Sandoval Iniguez, archevêque de Guadelajara dans l'ouest du pays, montrant son respect de la différence, a demandé de façon ignoble aux journalistes "Ces adoptions seraient une aberration (…) Ça vous plairait, à vous, d'être adopté par un couple de pédés ou de lesbiennes?"
Il a ajouté accusant les juges d'être corrompus "Je pense que (les juges) ne parviennent pas à des conclusions aussi absurdes qui vont à l'encontre du sentiment du peuple mexicain, si ce n'est pour des motifs très importants. Et ces motifs très importants, ce peut être l'argent qui leur est donné".
Voilà les seuls arguments d'une Église inhumaine figée dans des dogmes arriérés.
Les premiers mariages homosexuels à Mexico, masculins et féminins, ont été célébrés en mars 2010, suivis à ce jour, selon la municipalité, par plus de 300 autres.
Et qui cela gêne t'il?
Les députés de la capitale mexicaine examinent maintenant l'autorisation du principe des "mères porteuses", ce qui constituerait également une "première" latino-américaine.
Ces lois progressistes adoptées par la municipalité de Mexico ont été sévèrement critiquées par l'homophobe et arriérée Église catholique romaine, par les conservateurs suivant cette Église et par une bonne partie des États du Mexique, pays encore en grande partie sous le joug du Catholicisme.
Partout dans le monde, l'Église catholique romaine, véritable dictature culpabilisatrice des consciences, est un frein à toute évolution égalitaire de la société.
Seigneur, fais taire l'ignoble.