Libertés : Sakineh Mohammadi-Ashtiani menacée de mort

Il ne fait pas bon être une femme dans l'Iran de Mahmoud Ahmadinejad, Sakineh Mohammadi-Ashtiani, une femme de 43 ans en fait actuellement l'expérience, condamnée à mort par lapidation pour "adultère" et "implication dans le meurtre de son mari".

Les autorités iraniennes restent pour le moment silencieuse sur le sort de cette femme qu'elles disent avoir condamné en 2006 pour adultère et implication dans le meurtre de son mari, celle-ci aurait en effet laissé un autre homme tuer son époux. La police iranienne a, par la suite, diffusé à la télévision des aveux présentés comme ceux de Sakineh Mohammadi-Ashtiani.

Selon Amnesty International et ses avocats, les aveux télévisés auraient été obtenus sous la contrainte et après deux jours de torture. L'organisation de défense des droits de l'Homme indique également que Sakineh aurait été initialement condamnée pour avoir eu des relations "interdites" avec deux hommes après la mort de son mari, l'accusation de complicité de meurtre ayant été rajoutée par les autorités iraniennes pour justifier la condamnation à la lapidation.

Les vives réactions de la communautés internationales n'ont toujours pas fait plier le régime iranien qui a simplement indiqué que l'exécution ne se ferait plus par lapidation mais par un autre biais. Le président brésilien Lula avait offert l'asile à Sakineh Mohammadi-Ashtiani mais son offre a été rejeté par le gouvernement de Téhéran tout comme les demandes de réouverture du procès de Sakineh.

Une pétition a été lancée par 17 personnalités (Elisabeth Badinter, Juliette Binoche, Rachida Dati, Sussan Deyhim, Mia Farrow, Bob Geldof, Ayaan Hirsi Ali, Milan Kundera, Bernard-Henri Lévy, Patrick Modiano, Taslima Nasrin, Yann Richard, Ségolène Royal, Marjane Satrapi, Jorge Semprun, Wole Soyinka, Simone Veil, Jody Williams). Vous pouvez la signer ici.

"Il est urgent d’intervenir pour empêcher une mise à mort dont les observateurs de la scène iranienne ont tout lieu de redouter l’imminence"

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