Il souffle un vent terrible. Ce n’est qu’un petit trou dans ma poitrine, Mais il y souffle un vent terrible, (...) J’ai besoin de haine, et d’envie, c’est ma santé. Une grande ville, qu’il me faut. Une grande consommation d’envie. Ce n’est qu’un petit trou dans ma poitrine, Mais il y souffle un vent terrible, Dans le trou il y a haine (toujours), effroi aussi et impuissance, Il y a impuissance et le vent en est dense, Fort comme sont les tourbillons. Casserait une aiguille d’acier, Et ce n’est qu’un vent, un vide.
H. Michaux