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22 février 1980 : Miracle in the Ice

Publié le 20 août 2010 par Ptimek
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JO 1980 - Hockey sur glace > USA vs. URSS > Miracle in the Ice

L’expression de Miracle in the Ice restera à jamais dans les esprits américains lié à ce jour de février 1980. Nous sommes aux Jeux Olympiques d’hiver de Lake Placid (USA) qui se déroulèrent du 12 au 24 février 1980. Nous sommes quelques mois avant les JO d’été se déroulant à Moscou, qui seront boycottés par une cinquantaine de pays (dont les USA) en réponse à l’invasion soviétique de l’Afghanistan fin 1979.
C’est donc dans un contexte de Guerre Froide encore vivace que les deux « ennemis » vont se rencontrer. Plus qu’une rencontre sportive, c’est toute la logique bipolaire d’affrontement idéologique des deux systèmes économiques antagoniques qui se font face ce jour là.

Bien qu’à domicile, les Américains n’ont à aligner qu’une équipe d’universitaires n’ayant quasiment pas joué ensemble avant la compétition. Face à eux, le rouleau compresseur russe avec ses joueurs aguerris, habitués de longue date à jouer ensemble. Le rapport de force n’est pas que sur le papier. Durant les phases de poule, les Soviétiques n’ont fait qu’une bouchée de leur adversaires (16-0 contre la Japon, 17-4 contre les Pays-Bas, 8-1 contre la Pologne et « seulement » 4-2 contre la Finlande) finissant tranquillement en tête de leur poule. Les Américains, eux, après un 2-2 contre la Suède (qui finira première), ils battent la Tchécoslovaquie 7-3, la faible Norvège 5-1, la Roumanie 7-2 et la RFA 4-2. Pas de quoi rougir certes, mais ils ne finissent que deuxièmes et les résultats sont moins impressionnnants. Enfin les Soviétiques restent sur 4 titres olympiques consécutifs. Tout concorde à donner une victoire facile aux Soviétiques dans cette demi-finale qui est en réalité une « quasi-finale » car dans cette phase finale les points glanés entre qualifiés sont conservés. Donc les Soviétiques sont avantagés par leur succès contre la Finlande (qui a, pour le coup, peu de chances de remporter la médaille d’Or), devant Suédois et Américains neutralisés par leur nul.

Dans une patinoire surchauffée par un public totalement acquis à sa cause, les Américains encaissent un premier but rapidement par Vladimir Kroutov, déviant un tir d’Alexeï Kassatonov. Par la suite, Buzz Schneider parvient à égaliser, mais juste derrière, les Soviétiques reprennent l’avantage par Sergueï Makarov. Le score ne restera pas jusqu’a la fin du premier acte de 2-1, car Mark Johnson récupère le palet mal dégagé sur un tir lointain et égalise à 2-2. mais il faut notamment rendre grâce au portier américain Jim Craig, qui multiplie les arrêts. Inutile de dire que durant toute la partie, les contacts furent pour le moins musclés, parfois à la limite du combat de rue. Le deuxième acte recommence sur un nouveau but russe, d’Aleksandr Maltsev, le seul du deuxième tiers-temps. 3-2, un score que personne n’aurait osé parier au départ.

Et encore une fois, les Américains reviennent par Mark Johnson. Dans une ambiance toujours plus survoltée et un rythme des plus hachés, les jeunes Américains tiennet têtes aux vieux briscards Soviétiques. Lorsqu’a dix minutes de la fin, le miracle se produisit. Mike Eruzione marque d’un tir tendu lointain. Les Etats-Unis prennent l’avantage 4-3. Avec un Jim Craig des grands jours, les Américains vont tenir pour finalement s’imposer. La patinoire explose, les spectateurs devant leur télévision exultent. Le miracle a eut lieu! La médaille d’Or n’est pas encore gagnée, mais le rapport de force à changé…et puis c’est la Guerre Froide, les Américains viennent de battre les Soviétiques.

Ce titre olympique, les Etats-Unis l’auront deux jours plus tard avec une victoire presque anecdotique face à la Finlande (4-2) et malgré un nouveau carton soviétique (9-2 contre la Suède), l’URSS ne repart qu’avec l’Argent…..une humiliation, un lot de consolation. Les Américains garderont toujours ce jour en tête comme la victoire du petit sur le gros, et aussi du capitalisme sur le socialisme. Cela restera comme un grand souvenir du sport, une émotion comme lui seul peut le procurer. et finalement, un signe avant-coureur de la chute du bloc de l’Est?


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