Supporter du Stade Français depuis de nombreuses années, j'ai décidé cette saison de m'abonner avec mon père. J'assisterai donc à toutes les rencontres du club de la capitale à domicile, que ce soit à Charléty ou au Stade de France. De ce fait, j'en profiterai pour réaliser de petits reportages tout au long de la saison : des résumés et des analyses de matches avec l'ambiance du stade, des interviews, des portraits... Je suis d'ailleurs en train de monter un projet de site sur ce club.
Après sa large victoire bonifiée contre Bourgoin en ouverture du championnat (43-12), le Stade Français recevait La Rochelle vendredi à 19h00.
Absent contre Bourgoin, je m'apprêtais donc à assister à mon premier match en tant qu'abonné. Première étape, récupérer ma carte d'abonné. Direction la boutique du club. Après un léger quiproquo, on nous explique qu'il faut directement récupérer les abonnements à l'entrée du stade. Ce détour inopportun nous permet de croiser Max Guazzini. Très courtois, le président du Stade Français nous sert la main. Après avoir récupéré nos cartes, nous avons droit à une nouvelle surprise : 10 000 supporters étant attendus sur les quelques 20 000 que Charléty peut accueillir, tout une tribune était fermée. La notre. Nous sommes donc renvoyés dans la tribune opposée, bondée au moment où l'arbitre, Laurent Cardona, donne le coup d'envoi.
Tout une tribune de Charléty était fermée
Paris souffre...
L'entame de match était à l'avantage des Stadistes qui monopolisaient le ballon. Trop approximatifs, ils ne parvenaient pas à scorer face à la défense rochelaise, très dure sur l'homme. Symbole de la maladresse parisienne, Beauxis, par ailleurs très bon, réussissait un joli numéro solitaire mais commettait un en-avant à la réception de son propre coup de pied par dessus alors qu'il n'avait plus qu'à aplatir. La pénalité de Dupuy (3-0, 15e) signait la fin de la domination presque stérile du Stade Français. Sur sa première offensive, La Rochelle inscrivait le premier essai de la rencontre grâce à Ninard qui profitait du bon travail de Thales pour transpercer la défense francilienne (3-5, 17e). Lebourhis se chargeait quant à lui de convertir les nombreuses fautes adverses en points (3-11, 25e). Meilleurs dans le jeu et plus réalistes, les Rochelais rentraient au vestiaire avec un avantage logique, malgré l'essai de Bastareaud (10-14).
Les Rochelais prêts à vendre chèrement leur peau
... mais gagne
Michael Cheika a certainement trouvé les mots justes à la mi-temps car ses joueurs revenaient sur le terrain avec un tout autre visage et des intentions bien meilleures. Le match s'emballait enfin. Philipps ouvrait son compteur à essais suite à un coup de pied pour lui-même mal réceptionné par Ninard (17-14, 45e). Combezou, plein d'opportunisme, répondait aussitôt (17-19, 49e). Mais le bras de fer engagé entre les deux équipes tournait rapidement à l'avantage des locaux qui inscrivaient pas moins de trois essais en l'espace de cinq minutes signés Szarzewski, Southwell et Arias, ce dernier réalisant un numéro de soliste assez exceptionnel. L'expulsion temporaire de Ferrou (51e) a été très préjudiciable aux joueurs de l'ASR (41-19, 61e). Vaillants et courageux, les hommes de David Darricarrère avaient le mérite de se battre jusqu'au bout. Auteur d'un doublé, Combezou privait les Stadistes du bonus offensif (41-26, 74e).
Julien Dupuy a une nouvelle fois réussi tous ses coups de pieds
Encourageant
Pour ma première sortie en tant qu'abonné, j'ai pu constater l'étendue du travail que devront fournir les Parisiens s'ils veulent jouer les premiers rôles en championnat. Approximations, maladresses, indiscipline... Les points perfectibles sont légion, mais rien d'irréversible à une période où les équipes sont encore en rodage. Les signes d'encouragement pour la suite sont également nombreux. En ne jouant bien que 20 minutes, les hommes de Cheika ont tout de même réussi à prendre le dessus sur des Rochelais accrocheurs et combatifs qui risquent d'en faire tomber plus d'un cette saison. Autre satisfaction, la prestation de Julien Dupuy, auteur d'un 100% au pied, comme la semaine dernière contre Bourgoin. L'influence du demi de mêlée dans les résultats du club francilien est indéniable. Une chose est sûre, un collectif est en train de naître à Paris qui s'apprête à vivre son premier véritable test, le weekend prochain à Toulouse, dans le choc des Stades.