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Djebbour «Je n’ai à aucun moment perdu confiance en moi»

Publié le 21 août 2010 par Rouabas
Djebbour «Je n’ai à aucun moment perdu confiance en moi»Très content d’avoir permis à son club de l’AEK Athènes de revenir avec une précieuse victoire de l’extérieur en match de qualification à l’Europa League, Rafik Djebbour, qu’on a joint hier après-midi, a gentiment accepté de revenir avec nous, dans l’interview qui suit, sur cette rencontre et d’évoquer son actualité ainsi que celle de l’EN, bien entendu.
Vous avez été l’artisan de la victoire à l’extérieur de votre équipe de l’AEK Athènes face à Dundee United (Ndlr : entretien réalisé hier) pour le compte du match aller du dernier tour qualificatif à l’Europa League. Un commentaire ?
Comme tout le monde le sait, en coupe d’Europe, les matchs aller sont souvent déterminants. On sait qu’un but à l’extérieur en vaut deux. On a su gérer le match et la victoire au final. Pour une première manche, je dirai qu’on a assuré l’essentiel, en attendant le match retour, qui se jouera chez nous.
Avec cette belle victoire, l’AEK est bien parti pour assurer sa place en Europa League cette saison...
Oui, c’est clair. Comme je vous l’ai dit, on a réussi le plus important lors de ce premier match joué à l’extérieur. On s’est mis dans les meilleures conditions avant le match retour. A nous de rester concentrer et vigilants et ne pas croire que la qualification est dans la poche avant l’heure.
Sur un plan personnel, ce but inscrit en Coupe d’Europe avec votre club, et après celui marqué en sélection la semaine d’avant face au Gabon, on peut dire que Djebbour a repris confiance en lui…
Je n’ai jamais perdu confiance en moi. Comme je l’ai toujours dit, c’était juste une question d’opportunité et d’efficacité. Peu à peu, je commence à retrouver mes jambes et mes sensations et c’est clair que maintenant, ça me sera plus facile de marquer qu’avant. On est des attaquants et c’est évident que lorsqu’on marque, on est heureux.
On comprend alors que physiquement, vous vous sentez mieux que lors des semaines passées…
Bien évidemment. Il faut dire qu’avant, je n’ai joué que deux bouts de matchs avec l’AEK en amical, puis récemment 90 minutes avec la sélection et maintenant, je viens de disputer un match plein en Coupe d’Europe. Tout doucement, je retrouve mes repères. Encore deux autres matchs et je serai encore plus en forme.
Peut-on dire à présent que votre relation avec votre coach Bajevic est parfaite et qu’il n’y a aucun souci de communication entre vous deux ?
On est passés au-dessus de tout cela. On s’est parlé comme des hommes et on a décidé d’enterrer définitivement la hache de guerre et d’ouvrir une nouvelle page. L’intérêt de l’AEK demeure le plus important.
Comme tout le monde le sait, la direction de l’AEK fait des pieds et des mains depuis quelques semaines pour essayer de vous convaincre de prolonger votre contrat. Récemment, on a pu lire dans les médias grecs que vous étiez d’accord pour un prolongement, vous confirmez ?
Attendez, moi, je n’ai jamais déclaré que j’étais d’accord pour prolonger mon contrat à l’AEK, ou quoi que ce soit. J’ai juste dit qu’avec la direction du club, on a convenu de laisser les discussions au sujet de mon prolongement de contrat après le 31 août.  Actuellement, j’essaye de me concentrer sur mon travail et d’ici là, on verra bien ce qui se passera.
Parlons un peu si vous le voulez bien de l’EN. La dernière défaite concédée à domicile face au Gabon n’a pas vraiment été du goût des supporters qui nourrissent beaucoup d’inquiétudes quant aux chances de l’équipe de sortir vainqueur lors des prochaines éliminatoires pour la CAN-2012 qui débuteront très prochainement…
C’est vrai que d’un côté, lorsque vous perdez ainsi, il n’y a pas de quoi être fier.
Cependant, je dirai que ce match n’est pas du tout tombé au bon moment. L’équipe n’était pas du tout prête, puisque la majorité des joueurs n’avaient repris que récemment avec leurs clubs. Ajouter à cela la chaleur dans laquelle on a joué cette partie, et surtout le fait que c’était le premier jour de Ramadhan. Je n’omettrai pas de souligner aussi l’absence pour ce match de plusieurs joueurs titulaires qui nous a beaucoup handicapés. Tout cela a fait que c’était très difficile pour nous de jouer notre jeu habituel et de remporter la rencontre. Néanmoins, je reste confiant et positif. D’ici l’entame des éliminatoires, les joueurs auront eu quelques matchs dans leurs jambes et c’est clair qu’on montrera un tout autre visage. Le plus important est de gagner les matchs officiels.
Pour ce premier match face à la Tanzanie, la pression sera certainement plus forte sur vous, les attaquants. Etes-vous prêts ?
Je ne pense pas que la pression sera uniquement sur les attaquants. Ça dépendra du schéma tactique que mettra en place l’entraîneur. Si on joue plus défensif, c’est clair que c’est la défense qui sera mise en valeur, mais si on joue plus offensif, ça sera bien évidemment l’inverse. Tout ça pour dire que lors de cette rencontre face à la Tanzanie, ça ne dépendra pas que des joueurs. Il ne faut pas tout le temps accabler les attaquants. Que ce soit Kader (Ghezzal, ndlr), Matmour ou moi, on marque tous dans nos clubs, donc pas la peine de remettre en cause nos potentialités d’un coup.
Face au Gabon justement, on vous a senti plus à l’aise et libéré dans le jeu. Est-ce qu’on peut dire que Rafik aime être épaulé en attaque pour se créer plus d’occasions de but ?
Oui et non. Je n’ai pas forcément mon opinion à donner là-dessus. Mais cela dit, c’est toujours mieux pour un attaquant qu’il soit épaulé devant, car cela lui permet de permuter avec son coéquipier et surtout d’échapper au marquage et de se créer ainsi le maximum d’occasions face au but. Ce n’est pas le talent en tout cas qui manque à nos attaquants. Quand vous ne possédez pas d’opportunités pour marquer et qu’on vous demande d’inscrire des buts, là ça devient compliqué. Et c’est ce qu’on réclame en sélection. L’équipe doit se lâcher et aller de l’avant. Après, pour ce qui est du schéma tactique, c’est au coach de voir. Au moins que l’équipe prenne des risques devant, comme ça les attaquants pourront mieux s’exprimer. Maintenant si après, nous les attaquants passons à côté et  ratons toutes nos occasions, là vous pouvez nous tomber dessus.
Initialement programmée au 5-Juillet, la rencontre face à la Tanzanie va se jouer finalement à Blida. Est-ce que vous, les joueurs, pensez vraiment que l’enceinte de la capitale porte la poisse à l’EN ?
Non, je ne pense pas que le stade du 5-Juillet nous porte la poisse ou quelque chose dans le genre. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’on joue toujours nos matchs dans ce stade au mois d’août, là où l’équipe est en pleine préparation. Ce n’est pas très évident de trouver les jambes et la fraîcheur qu’il faut pour jouer, surtout que le terrain y est assez grand. Si on parle du match face à la Serbie, du mois de mars dernier, il ne faut pas oublier que la pelouse, en ce temps-là, était très mauvaise et c’est ce qui nous a empêchés de développer du beau jeu.
Personnellement, le 5-Juillet, c’est le stade que je préfère en Algérie. L’ambiance est bonne et lorsqu’on dit que le public y est difficile, je pense que c’est normal, on doit s’y faire, car nous sommes des professionnels. Maintenant, il faut regarder la réalité aussi. A Blida, on a réalisé nos meilleurs matchs et réussi à arracher notre qualification pour la CAN et le Mondial. C’est logique d’un côté que certains veuillent revenir à Blida. Là-dessus, je ne pourrai rien dire.
Un dernier mot aux supporters des Verts pour conclure cette interview…
Inch’Allah, j’espère qu’ils continueront à nous supporter et à nous encourager comme toujours. Nous, les joueurs, ça nous fait tant plaisir de voir que tout un peuple est derrière nous, que ce soit dans les bons ou les mauvais moments. Inch’Allah, ça sera à nous de les rendre heureux sur le terrain.


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