A TOUT VENT
Au commencement étaient les Dieux,mais il a fallu que les hommes,toujours curieux trouvent une origine aux phénomènes qui les dépassaient.
C’est ainsi qu’apparut Eole le dieu des vents fils de Poséïdon et d’Arné :le cosmos avait pris son souffle.
Cinq esprits du ciel régnaient sur les flots :Boréas, Auster ou Notos,Zéphyros et Euros,tandis que Nicothée représentait la bourrasque.
L’homme n’a eu de cesse de différencier tous les vents,les nommer,les classer à défaut de les apprivoiser.
L’êtilli et ses risées d’Est tournoient sur la côte d’Albâtre, alors qu’en baie de Seine un horsain violent et glacé balaie l’Estuaire.
Entre la côte Ouest du Cotentin et les Iles Anglo-Normandes le passage de la Déroute subit l’ava et ses gifles d’ouest alors que son compère l’avalin froid et humide de nord-ouest-quart-ouest se dit vent poissonnier favorisant de belles pêches.
Dans les Coureaux de Groix le kornog d’ouest s’abat sur l’Ile et le reter d’hiver apporte en mer ses senteurs humides des campagnes Bretonnes.
En mer d’Iroise le mervent de suroît et son défluent kornaoueg s’étalent en rafales humides sur la pointe bretonne.
Devant les Sables d’Olonne c’est le risàie qui vient de revolin c’est un fantaisiste qui refuse ou adonne.
Galerne, cers, grégal ,autan et en Grèce le skiron sont ces grands vents de nord-ouest humides et froids qui favorisent les giboulées.
Plus au sud le blizzard s’enroule autour du Cap-Horn en turbulentes rafales.
C’est aussi le tezcatlipoca vent divin des Aztèques, le zonda des Andes ou le wabun des Algonquins.
Tous ces vents manquent de bonnes manières,incontestablement ils sont mâles.
texte & photo Jean-Michel Robert - Claude Nédélec
La Question Subsidiaire
22 août 1851 devant le yacht club de l’Ile de Wight la Reine Victoria à bord du Victoria and Albert I assiste au défi lancé part les Britanniques, une régate ouverte à toutes les nations.
Les Américains ont déplacé le voilier América
Les plus beaux et plus rapides voiliers Anglais Aurora,Bacchante,Eclipse etc participent à cette manifestation qui consiste à faire le tour de l’Ile de Wight par l’Est.
Après 9h00 de courses,:la Reine interroge le Commandant du Victoria and Albert I :
Quel est le premier ?
América majesté
Et le second ?? d’après vous que va répondre le Commandant.
REPONSE IL N’Y A PAS DE SECOND MAJESTE
Les Anglais venaient de se faire battre par les « Yankees » et c’est ainsi que débuta l’histoire de la coupe de l’América « ouverte à toutes les nations » et convoitée encore de nos jours par les meilleurs bateaux et équipages.
(Notes de corrections et explications des termes à suivre)