Mon Harki.com :Quels qu'aient été les drames et les responsabilités, ne pensons-nous pas qu'il faille aujourd'hui rechercher une entente profonde entre les peuples français et algériens, ce qui passe par des relations au plus haut niveau des États ?
Djamel : Si, je le pense. 150 000 harkis ont été massacrés, 25 000 pieds-noirs ont subi les représailles du Front de libération nationale (FLN). Il faut se souvenir, mais aussi regarder vers l'avenir, et construire des relations durables entre les deux pays pour que la guerre d'Algérie ne soit plus qu'un mauvais souvenir.
Le temps est venu de tourner la page, sans oublier. Le président français Nicolas Sarkozy ainsi que son prédécesseur Jacques Chirac se sont engagés dans cette voie. Je constate que le Président algérien n'a jusqu'à présent pas fait d'effort pour créer les conditions d'une situation apaisée.
Mon Harki.com : Comment les harkis vivent-ils aujourd'hui en France ?
Djamel : Avec le temps, ils sont de moins en moins nombreux. Si leurs enfants et leurs petits enfants se sont en général très bien intégrés, ceux qui sont arrivés en France très jeunes ont subi de nombreux échecs dans leur vie scolaire et socio-économique.
Et aucune, politique n'a été mise en place pour réparer le préjudice qu ils ont subi en perdant tout en Algérie.