Sherlock - 1X03 - The Great Game

Synopsis : Des chaussures dans une pièce vide, une voiture imbibée de sang, un tableau inestimable, et un poseur de bombes dérangé. L’horloge fait tic-tac pour Sherlock, poussé à devoir résoudre des affaires dans un temps limité, alors que Mycroft a frappé à sa porte pour lui demander son aide. Le temps compte et quelqu’un d’autre semble avoir toutes les réponses.

critictoo

Sherlock s'ennuie....et quand Sherlock s'ennuie c'est comme un gosse de 4 ans coincé à l'intérieur un jour de pluie..il tourne en rond, et fait n'importe quoi pour passer le temps...

tirer dans les murs...

et trainasser en pyjama en boudant...

Et ce n'est pas une petite visite de son frère, dont la relation est très drôle car entièrement basée sur ces petites railleries qu'on s'envoit entre frères et soeurs, qui va améliorer son humeur...

Mais bon, notre détective ne va pas avoir besoin de se lamenter trop longtemps sur son cerveau qui s'atrophie s'il n'a pas un petit meurtre bien tordu à élucider, puisqu'une petite explosion et quelques personnes saucisonnées dans du C4 vont lui permettre de se dégourdir les neurones et les (grandes) papattes.

C'est donc l'occasion une nouvelle fois d'observer le comportement toujours plus loufoque de ce génie sociopathe, qu'on appelle délicieusement "freak" au commissariat.....lovely..

Bon quand on voit comment il se comporte avec la petite assistante qui a un faible pour lui, c'est juste ignoble..mais dieu sait qu'il ne s'en rend même pas compte..non parce que faire remarquer à une fille qu'elle a prit du poids (et combien) et que son copain est gay ce n'est pas gentil Sherlock...même si c'est vrai

C'est sans compter aussi sur ses capacités à mimer les émotions humaines dont il nous fait une démonstration super flippante auprès de la femme d'une victime pour lui tirer soutirer des informations.

La manière dont il passe du visage ému jusqu'aux larmes avec les trémolos dans la voix à son visage impassible et sa voix monocorde d'une seconde à l'autre une fois qu'il a eu les infos qu'il cherchait....c'est plutôt terrifiant en fait.

Bref, Sherlock enquête, ça court dans tous les sens, compte à rebours sur compte à rebours pour résoudre des micro énigmes qui s'enchaînent à un rythme effréné...

enquêtes élucidées par dessus le bras grâce au sens de l'observation plus qu'aiguisé du détective..qui soit dit en passant a des yeux tout à fait renversants...

Et à côté de lui, toujours fidèle, (Lassie) Watson, qui représente en fait toute la part de personnalité qui manque à Sherlock,  à savoir la compassion, le sens des convenances...c'est lui qui s'inquiète du sort des otages quand Sherlock lui ne s'intéresse qu'à l'énigme.

Les comptes à rebours s'enchaînent donc jusqu'au décompte final, haletant, à travers la voix d'un enfant, qu'on comprend être le dernier otage...un effet de stress drôlement réussi.

 

Et enfin, la confrontation...Moriarty.

Depuis le premier épisode on sait que ce mystérieux personnage se cache derrière chaque enquête..pourquoi?

II finira par l'expliquer en personne...après avoir choisi sa dernière cible du côté du point faible de Sherlock, à savoir Watson.

Parce que si Sherlock n'a que faire de victimes anonymes, c'est différent pour Watson, le seul à avoir réussi à percer son armure d'antisociabilité.

Et là, on finit dans ce qui semble être une impasse, qui permet donc à Moriarty de dévoiler sa véritable identité.

Il était assez évident qu'on l'avait sûrement déjà rencontré, parmi les personnages mineurs, qu'on laisse délibérément en arrière plan, à savoir ici le pseudo petit ami gay de l'hôpital.

Et y a pas à dire, il est flippant ce petit Jim Moriarty..complètement déjanté, mais tout aussi intelligent que Sherlock. Plus simplement il est clairement son Nemesis:  son égal au niveau de l' intelligence mais son exact opposé dans tout le reste; au niveau de son comportement (exalté au lieu d'être impassible comme Sherlock), tout comme dans son métier (criminel consultant à l'opposé du détective consultant).

Et comme la série a clairement été construite pour avoir une suite, on finit l'épisode par un très efficace cliffhanger...de quoi nous donner clairement l'envie de (dévorer) connaître la suite.