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Demande de dépénalisation

Publié le 24 août 2010 par D.ieu Nous Aime...
Drapeau Cameroun.jpgAu Cameroun, deux ONG, l'une américaine Human Rights Watch, et la camerounaise Alternatives-Cameroun ont demandé dans un communiqué conjoint, le 19 août 2010, la dépénalisation des pratiques homosexuelles dans le pays, où elles demeurent interdites.
Human Rights Watch (HRW).jpgAlternatives- Cameroun.jpgHuman Rights Watch et Alternatives-Cameroun affirment "Le Cameroun doit dépénaliser les pratiques sexuelles entre adultes consentants de même sexe".
Le communiqué souligne "Les deux organisations demandent au gouvernement camerounais d'appliquer, sans délai, les recommandations du Comité des droits de l'Homme des Nations-unies, publiées le 29 juillet 2010, dans la perspective de rendre la loi camerounaise conforme au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (Picdp)".
United Nations Human Rights.jpgLe Comité des droits de l'Homme des Nations-unies a estimé que la criminalisation de l'homsexualité "violait les droits à la vie privée et à la liberté de ne pas être discriminé garanti dans le Pacte", invitant le Cameroun à "décriminaliser les actes sexuels consentis entre adultes de même sexe".
Au Cameroun, la législation interdit les pratiques homosexuelles, prévoyant des peines pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison ferme.
Boris Dittrich, responsable de Human Rights Watch.jpgBoris Dittrich, un responsable de Human Rights Watch cité dans le communiqué, affirme "Le Cameroun doit assurer aux personnes lesbiennes, gay, bisexuelles et transgenres les mêmes droits qu'à tout autre citoyen".
Les deux organisations indiquent que dans ce pays, "des hommes soupçonnés d'être homosexuels sont arrêtés et battus sur l'abdomen, la tête, voire la plante des pieds, pendant qu'ils sont en garde à vue".
Selon elles, "toute femme suspectée d'être lesbienne est victime de violence au sein de sa famille".
Issa Tchiroma Bakary, porte parole du gouvernement du Cameroun.jpgEn juillet 2010, Issa Tchiroma Bakary, le porte-parole du gouvernement camerounais a hypocritement réfuté toute persécution d'homosexuels dans son pays.
Il a déclaré mensongèrement "Personne n'a jamais été persécuté au Cameroun pour ses penchants homosexuels lorsque ça (ses relations) se passe dans une chambre. (...) Nous savons qu'il existe des homosexuels" dans le pays.
A la question de savoir si l'abrogation de ce texte était à l'ordre du jour, Issa Tchiroma Bakary a répondu "Le gouvernement applique les lois votées par les élus de la Nation dans un pays où 90% de la population est croyante (chrétiens et musulmans)".
La religion fait tellement de mal partout dans le monde.
Le ministre réagissait aux allégations d'un Camerounais demandant l'asile au Royaume-Uni.
En effet, le 7 juillet, ce Camerounais et un Iranien ont obtenu un réexamen de leur dossier de demande d'asile au Royaume-Uni après de nouvelles directives de la Cour suprême britannique prenant en compte les risques encourus par des homosexuels en cas de renvoi dans leur pays d'origine.
Les tribunaux britanniques avaient précédemment débouté le Camerounais et l'Iranien arguant qu'ils pouvaient éviter toute maltraitance dans leur pays d'origine en dissimulant leur orientation sexuelle.
Homosexualité au Cameroun.jpgLe Camerounais a déclaré avoir été menacé puis lynché après avoir été vu embrassant son partenaire dans la cour d'un domicile privé, comme il l'a déclaré dans un entretien à la chaîne britannique BBC le 6 juillet.
Il raconte qu'une foule alertée par un voisin les a "hués" et leur a "jeté des pierres" alors qu'il raccompagnait son ami. Il a ajouté avoir été pris à partie quelques mois plus tard par un groupe de gens alors qu'il revenait d'une église et a dû être admis à l'hôpital.
Il a raconté "(Ils) m'ont dit qu'ils savaient qui j'étais et qu'ils allaient en finir avec ma vie parce qu'ils savaient que j'étais homosexuel".
Anti-gay au Cameroun.jpgJoint par l'AFP, un militant camerounais des droits des homosexuels a affirmé "Il y a un climat social hostile aux homosexuels au Cameroun, mais nous n'avons pas encore été saisis d'un cas de lynchage".
Un Australien et deux Camerounais sont actuellement poursuivis par la Justice camerounaise "pour homosexualité".
Seigneur, aide au respect de nos frères persécutés.

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