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No Ordinary Family [Pilot PreAir]

Publié le 24 août 2010 par Lulla

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Pilot // Diffusion le 28 Septembre

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What About ?

Les Powell ressemblent à la famille américaine typique... enfin jusqu'à leur avion se crash au beau milieu de l'Amazonie dans une eau verte et fluorescente. Après ça, disons qu'ils sont un peu moins typiques !
Jim est un policier frustré, artiste contrarié, et sa femme, Stephanie, est une brillante scientifique. Bien qu'ils soient toujours amoureux l'un de l'autre, la passion n'est plus, la routine s'est installée. Tout cela va changer lorsque Stéphanie emmène Jim et leurs enfants adolescents avec elle dans une de ses recherches en Amazonie et que leur avion se crash. Ils réussissent à s'échapper de la carcasse mais leur pilote n'a pas cette chance. Alors qu'ils reviennent à leur vie d'avant, ils se rendent compte petit à petit qu'ils ne sont plus tout à fait les mêmes. Jim se découvre une force spectaculaire, Stephanie peut se déplacer à une vitesse folle, Daphne peut entendre les pensées des gens qui l'entourent, même celles de son petit-ami de 16 ans, et le petit dernier, JJ, se voit doter d'une grande intelligence. Rapidement, les Powell comprennent que tous les pouvoirs du monde ne pourront pas arranger leurs problèmes personnels, juste faciliter leur quotidien...

Who's Who ?

Série créée par Greg Berlanti (Everwood, Brothers & Sisters, Dirty Sexy Money, Eli Stone) et Jon Harmon Feldman (Dawson, American Dreams, Tru Calling) pour ABC.

Michael Chiklis (The Shield) dans le rôle de Jim Powell, Julie Benz (Buffy, Dexter, Desperate Housewives) dans le rôle de Stephanie Powell, Kay Panabaker (Les Experts) dans le rôle de Daphne Powell, Jimmy Bennett dans le rôle de JJ Powell, Autumn Reeser (The OC) dans le rôle de Katie Andrews, Romany Malco (Weeds) dans le rôle de George St. Cloud et Stephen Collins (7 à la maison) dans le rôle de Dayton King. Christine Chang, Tate Donovan (Damages) et Tom Amandes (Everwood) en guest-stars.      

So What ?

C'est la rentrée avant l'heure chez ABC et sur DNES ! No Ordinary Family ouvre donc le bal des reviews des pilotes de la rentrée et je ne pouvais rêver meilleure entrée en matière. Je rappelle qu'il s'agit de la série que vous, lecteurs, avez nommé la plus attendue de la rentrée suite à la session 2010 de Coming Next. Et j'étais plutôt d'accord avec ce choix. Après avoir vu le pilote, je crois que l'on peut dire qu'on ne s'est pas trompé et qu'on a misé sur le bon cheval. Il y aura sans doute de bien meilleurs pilotes (mais pas tant) et la série va être diffusée dans une case particulièrement difficile (face à NCIS et Glee), mais elle a le mérite d'offrir un premier épisode efficace, voire un peu trop...

  Le premier sentiment qui m'a traversé l'esprit à la fin des 44 minutes de ce pilote, c'est que je n'avais pas vu le temps passer, que mon envie de voir la suite était intacte, mais que je n'avais rien découvert de plus. On a tellement parlé de la série et on en a vu tellement d'images dans les bandes-annonces qu'il n'y avait quasiment aucune surprise à se mettre sous la dent. Tout s'est déroulé à peu près comme prévu, hormis quelques retouches dû à la disparion des personnages interprétés par Christina Chang et Tate Donovan. Le pilote original se terminait par la ré-apparition de son personnage (de pilote) et un gros plan sur son visage laissant entendre que tout ce qui était arrivé aux Powell n'était pas innocent et qu'il ne faisait pas partie des "gentils" dans l'affaire. Rien de tout ça finalement : on se retrouve avec une simple scène familiale que 7 à la maison n'aurait pas renié, avec petite partie de football improvisée, au ralenti, et toute la mièvrerie qui va avec. Un choix très ABC en somme. C'est dommage de gâcher la fête ainsi mais le reste étant plus que potable, ça passe.

Ma grosse déception vient des 10 premières minutes du pilote où tout se passe très très vite. Le crash a lieu dès la 2ème minute ! Je ne m'attendais pas à ça. C'est trop précipité. L'idée est clairement d'accrocher le public tout de suite et ça pourrait être payant. Mais quelle frustration ! L'accident n'est pas impressionnant du tout, les effets-spéciaux sont très approximatifs, manque de budget oblige j'imagine, et on se retrouve déjà à Los Angeles ! Pas le temps de s'inquiéter pour eux (d'autant qu'on mise à ce moment-là sur l'humour pour dédramatiser) et pas le temps de profiter du talent de Tate Donovan qui ne ré-apparaîtra plus. On enchaîne directement avec la présentation des personnages, qui durera tout le long de pilote, de la situation familiale et de la découverte des pouvoirs. Oui, il y a beaucoup de choses à caser dans ce pilote et c'est à la fois sa force et sa faiblesse. On n'a pas le temps de s'ennuyer mais prendre son temps, c'est quand même mieux pour s'attacher aux personnages. Le maître-mot reste pourtant l'efficacité et la présentation de Jim, interprété par un Michael Chiklis à l'aise, qui donne vraiment l'impression de s'amuser, en est le meilleur exemple. Il nous est rapidement sympathique, tout autant que son collègue joué par Romany Malco que l'on prend plaisir à revoir. Leur duo fonctionne bien. L'humour utilisé n'est ni tordant ni révolutionnaire mais on s'amuse avec eux. Jim finit par devenir touchant quand on se rend compte que ce pouvoir le rend heureux et lui apporte l'assurance et la force dont il a toujours eu besoin. Pas seulement physiquement mais pscyhologiquement aussi. C'est également à travers Jim que l'on introduit ce que j'oserais appeler un fil rouge mais qui n'y ressemble pas encore tout à fait. Disons que dans ces bas-monde, s'il peut y avoir des super-héros, forcément, il y a aussi des super-méchants ! Quoi de plus logique ? On peut se plaindre que ce n'est pas surprenant mais je ne vois pas ce qu'ils auraient pu faire d'autre hein. A priori, le but ne sera pas de sauver le monde. Ouf. On a assez donné avec Heroes.

La présentation de Stephanie est sans doute un peu moins efficace mais le personnage est d'emblée moins sympathique. On nous la présente comme une working-girl qui délaisse sa famille et forcément, on peut bien être super féministe, ça nous fait un peu chier quand même. Madame a le droit de bosser, et bien, mais elle n'a pas le droit d'abandonner son mari et ses enfants. Tout comme à l'inverse, un mari absent ne suscite pas l'empathie. L'arrivée de son pouvoir va venir arranger tout ça puisqu'elle peut se retrouver partout en un rien de temps désormais ! Mais c'est trop facile, elle ne va pas devenir la mère parfaite, au four et au moulin, pour autant. Julie Benz n'a pas à rougir de sa prestation. Elle est crédible en mère de famille dépassée, elle réussit à ne pas être agaçante et c'est déjà pas mal pour un début ! On voit très peu sa collègue incarnée par Autumn Reeser mais on flaire le personnage secondaire que l'on va adorer. On ne peut pas en dire autant de son patron, joué par Stephen Collins, mais il sera certainement important. Je le vois bien responsable de tout ce qui arrive, ou en tous cas un des protagonistes du clan des "méchants". La présentation des ados est moins soignée et on ne peut pas dire qu'ils s'annoncent comme des personnages passionnants mais ils inspirent de la sympathie, surtout Daphne. Elle n'est pas dans la caricature de l'ado rebelle, elle est un peu moins que ça, et elle n'est pas transparente non plus. Elle est simple, comme les autres membres de sa famille, et il est ainsi facile de s'identifier à eux. JJ est plus en retrait pour le moment. Un mot pout terminer sur les passages d'interviews face caméra qui m'ont dérangé au début, avant que je ne m'y fasse et qu'ils soient expliqués naturellement. Ca ne ralentit pas le rythme mais ce n'est pas particulièrement utile. C'est à la mode...

Ce pilote est le portrait d'une famille ordinaire, d'un couple abîmé par la routine, à qui l'on donne une chance de se ressouder de la manière la plus improbable qui soit. Eh bien au bout du compte, ils restent ordinaires. Certes, ils sont dotés de pouvoirs et leur vie en sera à jamais bouleversée, mais ils sont toujours les mêmes au fond, les blessures ne s'effacent pas comme ça et tout le chemin reste à faire. Le ton dramédique de la série n'est pas encore totalement affirmé et de grandes inconnues sur la suite des événements deumeurent mais No Ordinary Family commence comme une série qui a le potentiel de plaire à un large public et de s'inscire dans la durée. Le destin en décidera peut-être autrement mais le produit est efficace. Il lui manque juste l'étincelle.   


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