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Autorité à l’école : communiqué de presse de SOS Éducation

Publié le 26 août 2010 par Soseducation

Autorité à l’école : les mesures annoncées ne sont pas assez fortes pour revenir à un juste équilibre

Le ministre de l’Éducation Luc Chatel a raison de vouloir sanctionner les violences verbales dans les écoles. Non seulement ces violences peuvent être en soi très graves pour les victimes, mais les tolérer, comme c’est le cas aujourd’hui, facilite le passage aux violences physiques.

Cependant, les membres de SOS Éducation attendent du ministre un discours beaucoup plus clair sur les moyens qu’il compte donner aux professeurs pour restaurer leur autorité.

L’association rappelle que la circulaire « Ségolène Royal » de 2000 a privé les professeurs de la plupart des moyens de se faire respecter :

– un grand nombre de punitions leur sont interdites, y compris celle aussi simple que les lignes d’écriture ;

– toutes leurs décisions peuvent être contestées par les élèves, qui peuvent se faire représenter par un avocat en conseil de discipline, et faire appel ;

– ils ne décident plus du redoublement.

Leur position est souvent intenable.

C’est donc une refonte en profondeur du Code de l’Éducation qui doit être programmée d’urgence.

« Insérer une charte dans le règlement intérieur », comme le propose le ministre, n’est pas suffisant.

Restreindre le recours aux exclusions n’est pas raisonnable. L’exclusion doit à tout prix rester une sanction possible.

Le vrai problème reste celui des exclusions définitives. Aujourd’hui quand un élève est exclu définitivement d’un établissement, c’est au recteur ou à l’inspecteur, de se préoccuper de lui trouver un nouvel établissement. La réintégration est automatique. Les élèves concernés ne sont pas mis devant les conséquences de leurs agissements.

SOS Éducation souligne qu’il existe un moyen simple de rendre les exclusions plus efficaces : demander aux élèves exclus d’accomplir eux-mêmes les démarches pour obtenir leur réintégration (lettre de motivation, entretien, engagement signé à ne pas récidiver).

129 députés de la Nation soutiennent déjà cette mesure, ainsi que l’ensemble des huit mesures contre la violence à l’école défendue par SOS Éducation et ses 130 000 parents et 50 000 professeurs sympathisants.



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