[Critique] Piranha 3D

Sorti en France le 1er septembre 2010

Film américain, réalisé par Alexandre Aja

Avec Elisabeth Shue, Jerry O’Connell, Steven R. Mcqueen, Kelly Brook,…

Synopsis: Alors que la ville de Lake Victoria s’apprête à recevoir des milliers d’étudiants pour le week-end de Pâques, un tremblement de terre secoue la ville et ouvre, sous le lac, une faille d’où des milliers de piranhas s’échappent. Inconscients du danger qui les guette, tous les étudiants font la fête sur le lac tandis que Julie, la shérif, découvre un premier corps dévoré…

Mon avis: Remake du film de Joe Dante datant de 1978, Piranha 3D est le film de l’été: drôle, gore et sexy. Alexandre Aja, dont c’est le cinquième film, est vraiment un des réalisateurs les plus intéressants du moment dans le domaine de l’horreur. Apres une série de films au ton sombre, qui allaient loin dans le degré de violence, le réalisateur français se lâche avec Piranha 3D et nous offre un film pop-corn qui sait satisfaire le spectateur.

Ne vous attendez donc pas à un chef-d’oeuvre. Le scénario du film est des plus simple: des piranhas préhistoriques sont libérés de leur prison sous-marine et se déchaînent dans les eaux d’un lac lors du Spring Break. Ils vont se régaler de ces centaines de corps d’étudiants qui passent leur journée à danser et à boire.

Piranha 3D est un film totalement décompléxé: pendant une heure et demi, on va voir des seins, des paires de fesses, du sang et des corps mutilés. La plupart des demoiselles du film sont topless et se déhanchent sur la musique techno du DJ, sous les beuglements teintés d’alcool de leurs camarades masculins. Une paire de seins siliconés en 3D est une expérience intéressante. Il faut aussi voir ce balet sous-marin où l’on peut admirer deux des actrices du film danser nues sous l’eau, pendant deux bonnes minutes.

Côté gore, on est egalement bien servi. L’équipe du film n’a pas lésiné sur le sang utilisé lors des attaques de piranhas, l’eau est bien souvent plus rouge que bleue. La dernière demi-heure du film est un défilé de corps mutilés, mangés par ces poissons carnivores. Les attaques elles-mêmes ne sont pas très violentes car Aja a privilégié la vitesse et le nombre des monstres, plutôt que la description de l’attaque. Par contre, le résultat est bien visible: tout est montré et il ne reste souvent plus beaucoup de chair sur les corps sortis de l’eau.

En plus d’être un film d’horreur, Piranha 3D est tres drôle. Le côté comédie du film est intelligent et on rit bien souvent de situations un peu gores. Que ce soit la mort de certains personnages (il faut entendre les derniers mots de certains d’entre eux), ou l’utilisation de la 3D sur certains partie de l’anatomie (en particulier les paires de seins et des organes genitaux), on s’amuse beaucoup.

Le film dure une heure et demi et le rythme est plutôt bon. Tout s’enchaîne plutôt bien et il n’y a aucun temps mort. La fin est brutale et s’ouvre sur quelque chose de vraiment intéressant.

On sent qu’Aja nous livre un hommage aux films des années 80 où films d’horreur rimaient avec divertissement. D’ailleurs, deux acteurs cultes apparaissent dans le film: Christopher Lloyd qui nous ressert des mimiques similaires au Doc des Retour Vers le Futur; et Richard Dreyfuss qui reprend son personnage des Dents de la Mer. D’ailleurs, le plan nous dévoilant l’acteur fait totalement pensé au film de Spielberg.

Je m’étais juré de ne plus voir de films en 3D mais je n’ai pas vraiment eu le choix avec Piranha 3D. Cette dernière est plutôt discrète dans le film et est souvent utilisée pour la projection d’objets à l’écran. Par contre, et c’est un autre débat, je tiens à dire que la 3D ne sert à rien et a plutôt tendance à pourir le film plus qu’autre chose.

En bref, Piranha 3D est un film de divertissement pur, très gore et terriblement sexy. Alexandre Aja s’est clairement fait plaisir en le tournant et le résultat est un film complètement decompléxé et drôle. Un bon moment de cinéma.

Note: 7/10