Tout le monde il est BO, tout le monde il est gentil

On est passé à deux doigts de la crise ouverte au Biarritz olympique. Après un match catastrophique face à Toulon, et malgré une victoire initiale contre Montpellier, Jean-Michel Gonzalez avait annoncé sa démission.

Le co-coach du BO avait semble-t-il été à la fois déçu de la performance des siens et meutri par une rumeur (relayée par un journal spécialisé...) mettant en cause la qualité de ses entraînements et l'articulation "perfectible" de ces derniers avec les séances de préparation physique. Cela ressemblait fort à une remise en cause émanant de joueurs.

Aussi, le caractère entier de "Gonzo" avait conduit ce dernier à remettre sa démission à Serge Blanco et à annoncer son départ sans attendre la réaction de son emblématique président. Laquelle s'est révélée mesurée, le ton étant plutôt à l'apaisement.

Au final, Jean-Michel Gonzalez est revenu sur sa décision. Et son dernier communiqué est clair : tout est "solutionné", et les travaux reprennent comme avant. Ce n'est pas "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil", mais on en est pas loin...

Si on peut se réjouir que les choses se soient arrangées sans qu'il ait été besoin de changer d'entraîneur après deux (!!) journées, force est de constater que "l'incident Gonzo" révèle une fragilité qui inquiète. Cette fragilité qui avait fait tanguer le navire Biarrot la saison passée ne semble pas avoir disparue.

Il est trop tôt pour être alarmiste et la réaction de Serge Blanco est sans doute la meilleure possible. Accepter la démission de son entraîneur aurait vraisemblablement fait plus de mal que de bien au collectif biarrot. Mais il va falloir surveiller le groupe comme le lait sur le feu. Sans vouloir absolument trouver un complot là où il n'y en a pas, on ne peut s'empêcher de penser que certains joueurs ne sont pas en accord avec la ligne du parti. Il faudra y être attentif.

Car en rugby, comme ailleurs, voire plus qu'ailleurs, la cohésion du groupe est primordiale pour la réussite d'une équipe. Il n'est qu'à regarder les performance du voisin bayonnais pour s'en convaincre. Miné par des querelles intestines l'an passé, l'Aviron avait dû son maintien à la rétrogradation administrative de Montauban. Ce début de saison, le groupe ciel-et-blanc affiche une cohésion qui le tire vers le haut.

L'incident est clôt à Biarritz. Au président Blanco et à son staff de veiller à ce que tout le monde soit "BO"...