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Norman Bates, un exemple de schizophrénie

Publié le 27 août 2010 par Pmarec
Norman Bates, un exemple de schizophrénie
Le film Psychose d'Hitchcock, développe les troubles d'un personnage schizophrène, Norman Bates.
Ce personnage manifeste dès le début du film des signes manifestes de timidité, d'introversion névrotique, lorsqu'il accueille sa jolie cliente dans son motel.
Les animaux empaillés accrochés dans le vestibule du motel montrent
le goût de Norman Bates pour ce qui est lié à la mort, et représentent un indice en vue de la révélation finale du film : Norman Bates a également empaillé/momifié sa mère, à qui il continue de prêter sa voix, là haut dans sa grande maison vide. Ceci témoigne d'un bon exemple d'identification projective : Norman Bates projette sa folie meurtrière sur sa mère, et prend l'identité de celle-ci lorsqu'il commet ses crimes.
La mère de Norman Bates s'est suicidée 10 ans auparavant, après avoir tué son amant, comme on l'apprend plus loin dans le film. Le jeune homme manifeste face à cette mort un mécanisme de défense typique des personnalités psychotiques, qui est le déni : refusant d'admettre la perte de sa mère, il l'a momifiée. De plus, il porte ses vêtements et prend sa voix. C'est sous le costume de sa mère également qu'il tue l'héroïne du film, ainsi que le policier venue la chercher. Ainsi, Norman Bates n'a pas conscience de ses troubles identitaires très prononcés, qui l'amènent à dédoubler sa personnalité : selon les circonstances, il est soit un jeune homme, soit une vieille femme. Il semble en tous cas ne pas agir selon sa volonté propre, mais plutôt sous la volonté de sa mère, à qui il prête des paroles très castratrices (notamment vers le début du film, où Norman Bates prend la voix de sa mère en furie, reprochant à son fils de s'approcher de trop près de la cliente du motel). On voit ici l'emprise du surmoi de Norman Bates, sur son moi.
Une des dernières images du film montre Norman Bates dans sa cellule, à l'hôpital psychiatrique, regardant avec douceur une mouche posée sur sa main : cette fois encore, l'accent est mis sur le contraste entre l'apparente douceur du personnage et sa capacité à tuer, lorsqu'il est habité par la folie meurtrière de sa mère.

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