On est là pour boire un coup, on est là pour faire les fous, sur des airs populaires

J’avais dit que je parlerais de ce sujet pour le 14 juillet, je suis un peu à la bourre.

Ma passion pour l’Amour est dans le Pré vient du fait que je viens de cette souche populaire de la population via mes grands-parents. Mes parents sont originaires d’un petit village Ardennais où tout le monde se connaît. J’ai vécu mes vacances de jeunesse en faisant des tunnels dans la paille, en m’occupant des portées de chatons mi-sauvages, à voir les vaches mettre bas, à donner des pommes pourries aux cochons, à me baigner dans les rivières et à faire des cascades à vélo avec mes cousins. J’aimais aussi me mettre sous la gouttière quand il pleuvait mais ça c’est une autre histoire. J’avais des plaisirs simples mais n’empêche que j’aimais pas le lait de ferme et que j’emportais mon Nutella.

Plus tard, j’y ai connu mes premiers flirts, des gamins du village que je connaissais depuis toujours. Je me rappelle aussi des bals d’été et des méchouis avec la famille et les amis, des parties de pêche avec les bières et les pain merguez où y’avait toujours quelqu’un qui finissait à la baille. On écoutait Johnny, Claude François et y’avait toujours un comique qui imitait Dalida. Ça finissait pompet’ à chanter des chansons paillardes pendant que nous on dragouillait ceux qu’on avait jamais vu avant.

On avait mis une belle robe pour le mariage de Tata, on mangeait du pain belge avec du beurre et de la tarte au sucre, on se demandait combien on allait avoir comme étrennes, on trouvait toujours la cachette de la boite à bonbecs, on allait construire des cabanes dans les sous-bois, on jouait là Sega Master System…

Pour le 14 juillet 2010, j’ai fait la brocante du village en sirotant du cidre et en faisant 10 000 bises car tout le monde se connait. J’ai participé au barbecue géant ou tout le monde ramène un truc et le partage. J’ai porté mon lampion lors de la retraite au flambeau avec la petite Camille. Je suis montée sur le manège pour enfant avec tous les autres. J’ai bien rigolé, j’avais un petit coup dans le nez.

Même si c’est souvent parfois beauf, même si les gens parlent pire que le ch’ti, même si je me rêve la ville et les robes de chez Maje, j’aimerais toujours retourner dans ma petite vie de village au milieu de champs pour voir tous ces gens s’amuser et sourire comme au bon vieux temps.