Prisonnière de mes pensées, solitaire,
Seule face à moi-même, j'attends péniblement
Mon destin, qui plus est de me jeter dans cette mer
Les yeux fermés, je compte inlassablement
Qu'une bouée, qu'un marin viennent me secourir,
Vidée de toute espérance, mon esprit se meurt
Vomissements inhabituels, ne pas se forcer à gémir
Le néant , le vide s'ouvre à moi, je pleurs
Je n'ai personne à qui confier toutes ces blessures
Le temps passe, et même en fermant les yeux
A l'horizon je n'aperçois pas le ciel bleu..
Qui voudrait entendre ou voir sur le corps les tortures
Personne, je me sens coupable de ce que je suis
Cage dorée, ou quiconque avouera qu'il ne sait pas
Ce que nous endurons, enfouis sont nos cris
Nous sommes seuls, entourés de chaînes ici là
Pas une seconde de répit, la violence s'enchaine
L'isolement se fait dès la première entrée
Ici pas d'amour, de joie, de compassion que la haine
Pire que des bêtes, nous sommes parqués
Dans nos cellules, qu'ai je fait de mal ? pour être ici
Rien, je n'étais pas assez bien pour mes parents
Trop remuante, pas travailleur, je sortais des rangs
Ma vie se résume à la souffrance, ici aucun répit