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Y comme "Yeshoua"

Publié le 28 août 2010 par Jeanyvessecheresse

Le long des trottoirs bleus du midi, dans les pavés disjoints, à ras des murs de la ville, la balsamine ne pousse plus. Plus personne ne sait comment embaumer la plaie du temps.

Seul le vin amer calme encore l’impatience. L’eau est trop rare dans l’été de feu pour l’alegria. Où trouver ailleurs que dans l’ivresse le balsamo pour éviter les stigmates ?

Regarde-moi. Touche moi…

Yeshoua, acrylique sur toile, 30x60 cm

Cadavre, l’homme qui titube et que les passantes ignorent tant elles croient le connaître ? Un seul regard les ferait impures pour sept jours ? Déjà enfants, elles courent se rincer avec l’eau des cendres de la vache rousse qui dort là-bas, après la place brûlante et blanche.

Pas une pour toucher ce Yeshoua qui rêve dans un ultime hoquet de leur dire : « Noli me tangere ».

Il a vu tant de Corrège, de Bronzino, de Fra Bartolomé, Mantegna, Holbein, Greco, Guerchin et autres Poussin pour ne pas crever du désir de rencontrer enfin celle qui voudrait le toucher.

Jean-Paul Schmitt


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