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A qui est depuis longtemps confiné dans la ville (John Keats)

Par Arbrealettres
A qui est depuis longtemps confiné dans la ville (John Keats)


A qui est depuis longtemps confiné dans la ville,
Il est fort doux de perdre son regard
Dans le beau visage ouvert du ciel — d’exhaler une prière
En plein sourire du bleu firmament.
Qui serait plus heureux, lorsque, le coeur comblé,
I1 se laisse choir, très las, en quelque délicieuse couche
D’herbes onduleuses, et, lit une courtoise
Et douce histoire sur l’amour et ses peines ?
Rentrant au logis, le soir, l’oreille attentive
Aux plaintes de Philomèle, et l’oeil
Epousant la course d’un petit nuage brillant qui passe,
Il se lamente qu’un tel jour ait pu si vite s’enfuir,
S’enfuir comme une larme répandue par un ange
Qui tombe dans la transparence de l’éther, silencieusement.

***

To one who has been long in city pent,
‘ Tis very sweet to look into the fair
And open face of heaven — to breathe a prayer
Full in the smile of the blue firmament.
Who is more happy, when, with heart’s content,
Fatigued he sinks into some pleasant lair
Of wavy grass, and reads a debonair
And gentle tale of love and languishment ?
Returning home at evening, with an ear
Catching the notes of Philomel, — an eye
Watching the sailing cloudlet’s bright career,
He mourns that day so soon has glided by :
E’en like the passage of an angel’s tear
That falls through the clear ether silently.

(John Keats)



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