[TEST] Mafia 2

En cette période de sècheresse vidéoludique, entendez par là que pour l’instant il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent, j’ai jeté mon dévolu sur Mafia 2. Pas fan du genre, je n’apprécie pas trop les GTA Like car je n’ai pas la patience d’aller jusqu’au bout. En sera-t-il de même pour Mafia 2 de 2K ?

Une fois la galette insérée dans le lecteur blue-ray de ma chère console Playstation 3, je me prépare psychologiquement afin de passer quelques heures ennuyeuses dans le monde des années 50. Et bien en fait, pas du tout : le jeu débute en pleine Seconde Guerre Mondiale, en Sicile plus exactement. Vous incarnez Vito, jeune homme d’à peine 20 ans qui, pour éviter d’aller en prison, a choisi de s’engager “à l’insu de son plein gré” dans l’armée, afin de servir de traducteur pour la campagne d’Italie. De retour en Amérique, il rejoint le doux foyer familial afin d’y retrouver sa Mama et sa soeur. Les temps sont durs, et il faut vite trouver de quoi se nourrir. Heureusement, son ami d’enfance, avec qui il avait commis l’infraction le menant tout droit devant le juge, l’accueille à bras ouvert et lui donne l’occasion de se faire un peu d’argent de poche. Voici pour le début du scénario. Je ne vous en dirai pas plus afin que vous puissiez retrouver le même plaisir que j’ai eu à découvrir cette histoire. Car si Mafia 2 se distingue par rapport à d’autres jeux vidéos, c’est bien sur son scénario. Il est excellent, gigantesque, prenant, plein de rebondissements, et la fin est…. STOP ! Je ne vous en dirai pas plus j’ai dit !

Graphiquement, je ne me plaindrai pas non plus. Les textures sont très belles, et le jeu ne saccade pas. Un point d’honneur a été donné aux très nombreux détails historiques, et la recherche a dû être très longue du côté de chez 2K : tout est fait pour que l’on s’imprègne de l’ambiance des années 50, et c’est réussi. Du véritable Frigidaire, au fer à repasser, aux meubles, aux voitures bien évidemment, et également aux magazines Playboy ! Tout y est, et poussé jusqu’à un détail infiniment élevé. Même les affiches collées sur le mur sont de véritables copies d’époque. Vous n’avez pas l’impression d’être dans les années 50, vous y êtes.

Côté gameplay, la prise en main est des plus facile. Même si je regrette le choix des touches L2 et R2 pour viser et tirer (je préfère largement les touches L1 et R1), et elles ne sont pas modifiables. Toutefois, les scènes de shoot se réalisent avec un grand plaisir, ni trop dures, ni trop faciles : le juste milieu, mais il faudra souvent se mettre à couvert afin d’éviter les rafales adverses. La conduite des véhicules est extrêmement aisée également, il faut juste s’habituer à la maniabilité des différents véhicules proposés, qui sont très nombreux : ils passent de la petite voiture 2 places à la grosse berline, tout en n’oubliant pas les gros camions de l’époque. Amis motards, désolé, il n’y a rien pour vous. Même si la carte parait grande, vous accédez très facilement d’un point à un autre grâce au radar sur la carte miniature en bas à droite de l’écran, et il ne vous faudra pas plus de deux minutes afin d’arriver à l’extrémité de la carte. Toutefois, méfiance lorsque vous décidez de prendre un véhicule qui ne vous appartient pas : il vous faudra crocheter la serrure en l’absence de présence policière, sinon, direct au trou ! Une fois votre véhicule “récupéré”, vous devrez le maquiller, soit en changeant les plaques d’immatriculation, soit en re-peignant votre carrosserie. Une fois tout ceci réalisé, n’oubliez pas d’aller dans votre box afin de sauvegarder vos voitures préférées. Les missions sont un réel plaisir à réaliser. Tout au long des 15 épisodes du jeu, vous commencerez votre journée par….vous réveiller. Encore un effet réaliste du jeu : vous débuterez votre journée en vous levant, en vous habillant, puis vous rejoindrez votre rendez-vous afin de savoir quelle sera votre prochaine mission. Une fois celle-ci réalisée, retour au bercail pour y faire un bon gros dodo réparateur. Une journée complète et bien remplie. Quant à la bande son, que dire ? Elle est tout simplement magnifique. Les bruitages collent parfaitement aux différents véhicules que vous conduisez, jusqu’à entendre le grincement de l’essieu lorsque vous freinez avec une camionnette. Les dialogues collent à la peau de chaque personnage, et l’on sent que se sont de véritables acteurs qui réalisent les doublages : c’est réellement très bien joué. Quant aux musiques, d’époque bien sûr, la liste est si longue qu’il vous sera extrêmement rare d’entendre deux fois la même musique tout au long du jeu.

Côté durée de vie, une quinzaine d’heures sont annoncées. Je l’ai fini en 13 heures en mode Moyen (trois difficultés sont proposées : facile, moyen et difficile), et ce sans forcer sur la rapidité. Mais si vous êtes un acharné des trophées, il vous faudra compter une bonne vingtaines d’heures minimum afin de décrocher le trophée de Platine. Quelques trophées sont assez difficiles à obtenir : celui où il faut collectionner les 50 magazines Playboy (mais il est plaisant à réaliser…) et surtout celui où il vous faudra trouver les 159 avis de recherche disséminés un peu partout dans la ville. Sans l’aide d’une carte, il sera difficile de les réaliser, surtout que concernant les magasines Playboy, ils n’apparaissent qu’au fur et à mesure des missions. Mais voici quelques aides : là pour les magazines Playboy, et là pour les avis de recherche.

Pour conclure, car il le faut bien, Mafia 2 offre une expérience vidéoludique extraordinaire. Son scénario est gigantesque et passionnant, la prise en main est d’une grande simplicité, l’ambiance est prenante du début à la fin, la bande son tout simplement géniale. Au départ, pas fan du genre, j’avoue y avoir pris un énorme plaisir, ne voyant pas les heures défiler (car non, je ne suis pas un nolife comme pourraient le penser certains…). Je le recommande sans l’ombre d’un doute. Mon seul regret : il n’y a pas de mode multi-joueur ou coopération.

Note : 18/20