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Qu'est fatigue quand mains se tendent pour en atténuer la vigueur,
Que rire et rosée viennent en fléchir le cours ?
Reste à plonger en cette mer des sérénités qui nous tend sa tendre langueur.
*
Elle demeure pourtant de devoir exister
Envers et contre tout
.
Vivre ou survivre
Quel choix demeure
Lorsque les murs se dressent
Les portes se ferment
L’avenir se dessine
Derrière les fils barbelés
.
Faim et misère
Sous les balcons des repus
Honte et indignité
.
Vivre
Dès lors
Fatigue
.
Violence qui se cache au détour d’après-midi paisible
Haine chevillée au visage qui se tord
Point de trêve aux jours qui s’écoulent
Point de repos
On attise l’incendie
Puis on crie
.
Plus d’illusion à avoir
Nous voici au seuil d’un théâtre
Où se jouent cruauté et cynisme
*
Nous restent les mots
Armes dérisoires
.
Manosque, 25 juillet 2010
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