Je vous propose de vous familiariser avec des concept liés au spécisme, une première approche consise mais indispensable pour ceux qui ne connaissent pas encore le sujet. D’autres argumentations et informations viendront compléter cette présentation.
Définitions :
Spécisme
Larousse : pas d’entrée.
Wikipédia : Discrimination basée sur l’espèce, qui fait de l’espèce en soi un critère moral pour déterminer la manière dont un être doit être traité.
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Abolitionnisme
Larousse : Attitude, doctrine de ceux qui demandent l’abolition d’une loi, d’une coutume, en particulier de l’esclavage et de la peine de mort.
Wikipédia : L’abolitionnisme est un courant de pensée qui émerge dans le dernier tiers du XVIIIe siècle dans le monde occidental et vise la suppression de l’esclavage. Par extension, on utilise le terme pour tous les mouvements qui cherchent la suppression d’une tradition, d’une institution ou d’une loi. On parle par exemple de l’abolition de la peine de mort, de la torture, du travail, des privilèges, des prisons, de la prostitution.
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Anti-spécisme & abolitionnisme :
Il n’existe pas à ce jour de définition officielle de l’anti-spécisme (quelques infos et liens sur Wikipédia), mais vous aurez compris qu’il s’agit de rejetter la notion de spécisme considérée comme une grave discrimination au même titre que le racisme. De plus, considérant l’exploitation animale par les êtres humains comme de l’exclavagisme, l’abolitionnisme vise l’affranchissement de tous les animaux.
La pensée abolitionniste anti-spécisme n’accepte pas que des êtres soient considérés comme des propriétés. Tout comme le combat contre l’esclavagisme à l’époque de la traite des Noirs, cette lutte vise à libérer de la maltraitance et de toute exploitation tous les animaux en leur reconnaissant des droits comparables à ceux déjà admis pour l’espèce humaine.
Le véganisme est un engagnement majeur en faveur de cette philosophie.
Pour mieux comprendre la position abolitionniste, je vous propose de découvrir Les six principes de la position en faveur des droits des animaux énoncés par Gary L. Francione (découvert grâce à VivreVegan) :
- La position en faveur des droits des animaux soutient que tous les êtres sensibles, humains ou nonhumains, ont un droit : le droit fondamental de ne pas être traités par d’autres comme leur propriété.
- La reconnaissance de ce seul droit fondamental signifie que nous devons abolir, et non pas seulement réglementer, l’exploitation animale institutionnalisée – parce que se contenter de réglementer renforcerait l’idée que les animaux sont la propriété des humains.
- Tout comme nous rejetons le racisme, le sexisme, la discrimination en fonction de l’âge et l’homophobie, nous rejetons le spécisme. L’espèce à laquelle appartient un être sensible n’est pas une raison permettant de lui refuser la protection offerte par ce droit fondamental, pas plus que la race, le sexe, l’âge ou l’orientation sexuelle ne sont des raisons d’exclure d’autres humains de la communauté morale.
- Nous admettons qu’il n’est pas possible d’obtenir l’abolition immédiate du statut de propriété des nonhumains, mais nous appuierons seulement les campagnes et les actions qui font explicitement la promotion de l’objectif abolitionniste. Nous n’appuierons aucune action qui vise prétendument à « améliorer » la réglementation de l’exploitation animale. Nous rejetons toute campagne faisant la promotion du sexisme, du racisme, de l’homophobie et d’autres formes de discrimination contre l’être humain.
- Nous reconnaissons que le pas le plus important que nous pouvons faire dans notre marche vers l’abolition est d’adopter un style de vie végan et d’éduquer les autres à propos du véganisme. Le véganisme est le principe de l’abolition intégré dans la vie personnelle de chacun et la consommation de viande, de poisson ou de produits laitiers, ou encore l’utilisation de quelque produit animal que ce soit est incompatible avec la perspective abolitionniste.
- Nous considérons le principe de la non violence comme un principe fondamental du mouvement pour les droits des animaux.
Anti-spécisme & anti-humanisme :
Les personnes évoquant l’anti-spécisme sont souvent taxées d’anti-humanistes, cette critique naïve me parait venir d’une vision particulièrement simpliste des choses.
Pour ma part, il est vrai que je ne reste pas focalisée sur l’humain, pour moi ses besoins ne sont pas plus importants que ceux des autres animaux, de la planète qui les accueille, ou de l’univers qui les entoure, d’autant plus que ces besoins sont souvent abbérants et liés à l’économie ou la culture, notions qu’il a inventé et auxquelles il s’est assujetti.
Pour autant, considérant l’être humain comme je considère tout les autres êtres, je lui reconnais aussi des droits inaliénables et me bats également pour sa liberté. Je pense en fait que si l’on respectait davantage les êtres indépendamment de leur espèce, nous serions plus aptes à nous respecter nous-mêmes.
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Entre nous :
Etes-vous familier avec les notions résumées dans cet article?
Avez-vous des informations à apporter afin de compléter ou nuancer ces définitions?
Que pensez-vous de l’idéologie qui refuse le spécisme et de l’abolitionnisme?