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Bil'in : condamnation et larmes

Publié le 30 août 2010 par Tanjaawi
« Bil'in n'est pas le seul ni le premier, mais il est devenu un symbole du combat contre le mur. »
Rédaction de Palestine Monitor
La marche de protestation hebdomadaire, dans le village de Bi'liln, s'est terminée sous l'agression des Forces d'occupation israéliennes contre la foule, atteignant trois militants avec des grenades lacrymogènes, et abattant un homme d'une balle d'acier enrobée de caoutchouc dans le genou à moins de trente mètres.
Ashraf Khatib a été transporté au centre médical palestinien à Ramallah, d'après le comité populaire de Bil'in.
La marche est partie du siège du comité populaire, près de la mosquée de Bil'in. Des militants de diverses régions du monde avaient rejoint les Palestiniens et les habitants, formant une manifestation de 150 personnes contre la construction de la clôture de sécurité qui traverse le village.
Ils chantaient : « Wahda wahda wataniya ».
Bil'in : condamnation et larmes

La manifestation brandit des portraits de Mustafa et des masques de Rahmah.


Beaucoup ont mis le masque d'Abdullah Abu Rahmah, enseignant et dirigeant du combat populaire à Bil'in, condamné vendredi dernier pour « incitation » après un long procès de huit mois.
« Aujourd'hui, nous sommes tous Abu Rahmah » a déclaré le chef du village avant le défilé. L'enquête sur le dirigeant non violent, appelé le Ghandi palestinien, a provoqué une critique de la part de Catherine Ashton, responsable pour les Affaires étrangères et la Sécurité à l'Union européenne.
« [La condamnation] et l'emprisonnement possibles sont destinés à l'empêcher, lui et les autres Palestiniens, à exercer leur droit légitime à manifester contre l'existence des clôtures de séparation de façon non violente » lit-on dans la déclaration d'Ashton.
Bil'in : condamnation et larmes

Les manifestants observent les premiers tirs de lacrymogènes.


Le défilé a serpenté à travers les oliveraies dans la chaleur du milieu de matinée, avant de s'arrêter devant un enchevêtrement de barbelés et de béton. La tombe de marbre de Bassem « Pheel » Abu Rahme, le seul mort depuis le début des manifestations hebdomadaires, est toute proche. Le groupe s'est mis à crier sur les soldats en position de l'autre côté de la route.
Bil'in : condamnation et larmes

La tombe de Bassem Abu Rahme.


L'explosion d'une grenade assourdissante a interrompu les manifestants. Les traînées blanches des grenades lacrymogènes attiraient les regards vers le ciel jusqu'à ces armes chimiques dangereuses ; c'est l'une d'elles qui a tué Bassem.
Bil'in : condamnation et larmes

Une grenade lacrymogène arrive sur les manifestants.


Les nuages blancs sont venus au-dessus de la foule, beaucoup de manifestants se sont mis à courir, la manifestation se trouvant coupée en deux. Vingt minutes de tirs continuels aux lacrymogènes ont décimé la foule. Deux Palestiniens ont utilisé des frondes pour lancer des pierres sur les soldats lourdement armés de boucliers et casques anti-émeute.
Bil'in : condamnation et larmes

Les fumées des lacrymogènes en plein sur les manifestants.


Un cri montant de l'oliveraie a pressé les manifestants de courir, les soldats déployant leur position de première ligne. Beaucoup ont couru vers le village à travers les oliviers ou par la route. Les uniformes gris et les fusils noirs suivaient. Les yeux ruisselaient de larmes.
Bil'in : condamnation et larmes

Les ados et les hommes se replient pour ramasser des pierres et les lancer sur les soldats qui s'avancent.


« Bil'in n'est pas le seul ni le premier, » avait dit un organisateur israélien avant les lacrymogènes et les pierres. « mais il est devenu un symbole du combat contre le mur. »
Bil'in : condamnation et larmes
Des hommes se replient en courant devant l'arrivée des forces d'occupation.

Voir le site du village de Bil'in : Bi'lin
info-palestine

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