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On se faufile comme on peut
On joue des coudes
On tend visage vers les fenêtres ouvertes
Glisse les doigts dans l’entrebâillement d’un volet
*
Ce qui compte
Respirer
Respirer et voir
Savoir suivre le chemin
Quel qu’il soit
Qui nous conduise
*
Parfois on se trompe
L’impasse nous poursuit
Et refuse de céder
*
Parfois
Le sens giratoire
N’offre qu’interdits
Issues colmatées
De mains de maîtres
*
Comme papillons de nuits
Nos yeux se heurtent à la lumière
Eblouis
Nos ailes se brûlent
*
Nous ne voyons rien de l’amour qui se trame
Ne sentons rien de la main qui se tend
Trop jeunes en notre univers de souffrance
Hésitants encore au seuil d’avenir
*
La bonne porte est parfois difficile à ouvrir
Il faut en chercher longtemps la clef
.
On ose à peine franchir le seuil
Lorsque les mots se tissent en si intime toile
Beauté qui demeure en la mémoire amoureuse
*
La trame se tend
Un fil s’y love
Allers-retours de navettes expertes
La toile de vie
Se fomente
A l’ombre discrète
Où s’émeuvent les lèvres
*
Un bassin d’eau pure
S’ouvre sous nos pas de hasard
.
Manosque, 26 juillet 2010
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