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GreenXchange va-t-il réinventer les règles de la propriété intellectuelle?

Publié le 10 mai 2009 par Anne-Sophie

Voilà une information trouvée via le fabuleux site WorldChanging ce matin, avec l’article d’Agnès Mazur  intitulé “Green Xchange: Creating a Meta-Map of Sustainability” publié le 5 mai dernier.

Il concerne une annonce faite par Nike, Creative Commons et Best Buy lors du World Economic Forum en janvier dernier à Davos, au sujet d’un nouveau projet collaboratif qui pourrait changer les règles du partage de la propriété intellectuelle. GreenXchange est un concept permettant aux compagnies travaillant dans l’innovation durable de partager la recherche d’une manière légale, sécurisée et potentiellement profitable.

En combinant la technologie et la structure des licences Creative Commons, GreenXchange fournit une plateforme où les compagnies sont en mesure d’émettre des licenses pour d’autres compagnies, leur permettant ainsi d’accéder à une recherche brevetée. Le détenteur du brevet détermine les termes d’utilisation, créant un contrat que les parties intéressées acceptent avant d’accéder à l’information. Les détenteurs du brevet peuvent protéger l’information sensible en décidant du type de compagnies pouvant y accéder. Ils peuvent aussi déterminer un coût d’utilisation. Les fonds générés pourraient théoriquement fournir un flux de revenu pour financer d’autres recherches.

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Si les entreprises concurrentes ne sont pas adeptes du partage de R&D, les compagnies opérant dans des domaines très différents peuvent bénéficier d’une même recherche sans que cela ne représente une menace. Ceci étant, les entreprises concurrentes peuvent  aussi trouver utile de collaborer sur des recherches parallèles destinées à défendre un objectif commun, tel la réduction de l’impact environnemental (les résultats peuvent être atteint plus rapidement).

Les initiateurs de GreenXchange aimeraient que ce système devienne un outil indispensable dans l’application des résultats de R&D dans l’industrie, aidant à indiquer où les recherches se superposent, et là où elles manquent. Les membres pourront labeliser les brevet en détail,  et ces dénominations seront réunies dans un pot commun de savoir, si bien que GreenXChange constituerait une sorte de base de données formidable au sujet de l’innovation. Les technologies visuelles permettraient même de créer une carte qui permettrait aux utilisateurs de savoir où les ressources sont focalisées et où les découvertes ont lieu. La carte pourrait même s’autogénérer au fur et à mesure des dépôts de brevets.

Le principal obstacle réside dans la réticence des entreprises: jusqu’à maintenant, les brevets ont été considéré comme une ressource à  surveiller et à protéger. Or GreenXChange les incite à les considérer d’un nouvel oeil, comme une ressource transférable, potentiellement profitable lorsqu’elle est partagée. Et là est sans doute l’innovation majeure du concept GreenXChange.

Le projet est encore naissant, mais les effets potentiels sont gigantesques. Si GreenXCHange réussit à modifier la manière dont nous considérons le transfert de propriété intellectuelle et dont nous bénéficions du partage d’idées, cela pourrait nous insuffler une nouvelle manière de réfléchir aux initiatives durables, dans une perspective réellement participative.

Pour plus d’information, je vous conseille cette vidéo.


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