Un million d’euros ont été alloués aux primes à la casse en août dernier, et 940 millions en tout depuis la mise en place de ce dispositif, début 2009.
Il visait à répondre à la crise de la filière automobile, qui coïncidait avec la crise financière commencée en août et septembre 2008.
Les primes à la casse, à l’origine de 1000 euros (montant inférieur aux primes mises en place par les premiers ministres Édouard Balladur et Alain Juppé durant les années 1990, qui étaient de 10 000 francs, soit 1500 euros), ont été ramenées à 700 euros le 1er janvier 2010, puis à 500 euros le 1er juillet dernier.
L’effet d’aubaine est donc de moins en moins grand. Et cette prime doit prendre fin le 31 décembre prochain.
Cette mesure a permis de renouveler le parc automobile français et d’éviter l’effondrement des constructeurs situés en France, ce qui est une bonne chose.
Néanmoins, il est incomplet d’en donner un bilan purement positif, comme le fait le ministre de la Relance Patrick Devedjian : ces primes sont financées, comme celles à l’achat de voitures électriques, par les dépenses publiques, donc par l’impôt. Ces primes ont donc un coût bien réel, même si l’on ne le voit pas. De telles mesures sont donc forcément temporaires, et limitées en ampleur. Aussi faut-il espérer que ce type de dispositifs ne sera pas généralisé dans les temps à venir, la situation des finances publics l’interdisant.
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