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Impact environnemental

Publié le 26 août 2010 par Dedu

L'incident relatif à la plateforme BP dans le golfe du Mexique soulève donne une actualité particulière à la question de l'impact de l'activité humaine (et ses besoins) sur l'environnement.

Force est de constater qu'un certain nombre d'entreprises cherchent à limiter l'appréciation de l'impact de leur activité sur l'environnement. La cause d'une telle démarche est généralement financière (évitement des coûts induits par une démarche de réduction des impacts), mais aussi économique (autorisation d'exploitation de ressources ...) ou encore commerciale (image auprès du public). Elle trouve aussi son origine dans un historique industriel "ancien", qui jusqu'ici a pu se dédouaner de l'impact sur l'environnement par l'intérêt économique, justifier certains impacts par des besoins de production ou encore ne pas analyser la situation par absence de prise de conscience sur le sujet.
Ce reproche n'est cependant pas uniquement à porter au "crédit" des entreprises. Le monde économique et la réalité de la société de consommation dans lesquels nous vivons doivent nous rappeler que les entreprises répondent aussi à des besoins exprimés par les consommateurs : la population. Comme le soulignent certains américains de Louisianne, leurs sentiments sont ambivalent car à la fois ils vivent (en tant que salariés) grace à l'activité de BP, leur mode de consommation est soutenu par le marché du pétrole, mais ils sont aussi les premiers exposés aux impacts de la marée noire.

Rôle de l'Etat La prévention des risques est intimement liée à la gestion de crise. Face à des situations comme celles de l'incident BP, le rôle de l'Etat est dépendant de la manière dont les risques ont été anticipés et la gestion des crises planifiée.
Dans le cas des USA, le principe général de limitation du rôle de l'Etat dans l'économie, donnant plus de liberté et donc plus de souplesse aux initiatives privées, a un impact : les services gouvernementaux disposent de très peu de moyens, comparé aux besoins, pour répondre aux situations de crises.
Réciproquement, dans un Etat comme la France, la "liberté d'entreprendre" est moins grande, au grand damn des libéraux, mais elle apporte une certaine garantie quant aux moyens disponible pour faire face à divers types de catastrophes. Même si des exemples récents (Total, ...) en montre les limites.

Responsabilité des entreprises Selon le principe général, les entreprises cherchent à maximiser leurs profits, en limitant leurs coûts et en optimisant le prix de vente (trop élevé et la concurrence leur prend des parts de marché, trop faible et leurs marges ne sont pas assez importantes). Donc dans un monde libéral, toute réglementation imposant des conditions de productionet/ou d'exploitation représente un manque à gagner potentiel. Dans de telles conditions, et sous la pression des actionnaires, les entreprises cherchent à contourner les restrictions qui leur sont imposées, dans la limite de la légalité.
Dans un contexte concurrentiel, une entreprise vertueuse n'a donc que peu de chances de survivre, soit duy fait d'une concurrence déloyale, soit par manque de capacité de financement, les banques et autres fonds visant les entreprises les plus rentables, et très rarement les entreprises "responsables".
Par ailleurs, même si la situation n'a pas été évoquée dans le cas de BP, les plus importants groupes industriels font une espèce de chantage vis-à-vis des pouvoirs publics : si vous êtes trop regardant quant à l'application de la réglementation, nous délocalisons. Les élus, pour des raisons électorales, étant très sensibles à la question de l'emploi, plient d'autant plus volontairement qu'il leur importe peu de se soucier des risques qui pèseront sur leur territoire dans 10, 20 ou 30 ans, dans une période où ils ont peu de chance de se trouver encore au pouvoir.

Responabilité des consommateurs Pris dans la spirale de la croissance par la consommation, nous participons tous, à travers notre recherche du plus bas prix, à cette spirale déflationniste (en matière de prise en compte des enjeux sociétaux et environnementaux).
Parallèlement, les conflits sociaux, en cas de risque de fermeture d'usine montre le peu de cas que font certains de l'environnement : si un mode de production est polluant, son maintien reste nécessaire sans autre considérant, afin de fournir un emploi et des ressources financière aux familles locales.


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