En France, comme ailleurs dans le monde, des projets de "captage de CO2" se développent ces dernières années.
Un certain retard dans le dépoiement de ces projets est observé par rapport aux objectifs que se sont fixés les états dans les négociations internationales.
Pour ce qui nous concerne, seul le projet de Lacq, porté par Total, est bien avancé.
Ces projets sont fortements décriés par les associations environnementales, car leurs impacts et les risques induits représentent des "bombes à retardement", dont les conséquences ne sont pas toujours bien évaluées.
De plus, ces projets peuvent être vu comme une sorte de "course à l'échalotte". En effet, pour stocker le CO2 dans le sol, une importante quantité d'énergie est nécessaire. Donc, les besoins en énergie induisent une production de CO2, que l'on essaie de sequestrer, ce pour quoi il est nécessaire de produire encore plus d'énergie ...
Tout ceci nous renvoie donc à la question de la consommation énergétique lié à nos modes de vie.
Or, pour l'industrie, dont le lobby est très puissant, le modèle économique (mondial et libéral) est basé sur le principe de croissance de la consommation (en général). C'est pourquoi tant d'acteurs politiques, dont le Président de la République, favorisent une piste de sortie par l'innovation.
Cette piste est très intéressante, car elle permet de rester dans le même modèle de développement, et évite un changement profond pour la société. Toutefois, elle présente de nombreux risques : l'innovation est consommatrice d'énergie et le contenu énergétique des produits innovants est souvent plus élevé que pour les produits ayant plus d'antériorité. C'est d'ailleurs pour cela que la Chine, malgré sa production énergétique principalement basée sur le charbon, ne s'oriente pas dans cette direction.