01/09/2010 - Faire face à la crise ? Viser la prospérité ?
Pourquoi pas, mais comment ?
"Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas,
c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles." Sénèque
Face à un environnement qui brutalement se durcit ou s'affole les responsables des entreprises et des équipes, s'interrogent, s'agitent et parfois involontairement créent autour d'eux un peu plus d'angoisse.
La démarche pourtant est connue, car depuis des siècles les hommes font régulièrement, trop régulièrement peut-être, face à des bouleversements rapides et profonds.
Dans la quiétude des certitudes basées sur des pratiques connues et partagées, les réflexes du combat en période d'incertitude, se perdent. Quels sont-ils ? pour lancer le débat je vous propose une citation :
il se mit à courir et alla se noyer dans un fossé.
Vous connaissez cette citation qui présente le comportement ridicule de celui qui veut à tout prix éviter le risque.
Les outils de décisions dans les entreprises ont des noms d’une richesse et d’une modernité sans cesse renouvelées. Beaucoup s’inspirent pourtant toujours de la même idée de base : pour survivre, il faut économiser. L’économie s’appelle : se recentrer, abandonner, raccourcir, limiter... L’économie est souvent synonyme de retraite et non de conquête.
Bref, comme "la situation nous y oblige" l’entreprise regarde ce qu’elle a de plus solide (jusqu’à aujourd’hui) et se replie avec toutes ses forces ou plutôt avec les forces qu’elle peut y mettre vers le dernier refuge connu (le segment de marché dit porteur par exemple), elle cherche un point de ravitaillement sécurisé (les deniers de l'état, autre exemple), et elle attend les secours (les décisions internationales …). C'est la crise. Donc dès que la crise pointe son nez, la défensive devient l’ordre du jour : on replie ses forces dans la place fortifiée, on remonte le pont-levis, on compte les vivres et les munitions, on chasse hors des murs les bras ou les bouches inutiles, on surveille les mouvements du haut des murs, on craint une attaque encore plus vigoureuse, on évite les sorties, on espère que les ennemis partiront et que la belle époque reprendra, en tout cas, on espère rester invaincu parmi les survivants.
Certains pillards équipés de gros 4X4 tout terrain sillonnent le champ de bataille et font des prisonniers ou encore pillent les plus désespérés. C'est la crise ? Non.
C'est simplement une erreur de vision, une hypermétropie aggravée par l'utilisation de méthodes et outils dépassés.
La suite dans notre prochain billet...
{jcomments on}