4ème journée : Toulouse voit la vie en rose

 

Les gros peinent à décoller, pour le plus grand plaisir de Toulouse, seul en tête. Les Européens souffrent, Arles-Avignon aussi. Payet et Giroud sont quant à eux deux hommes heureux.

L’Europe leur fait mal

Les trois clubs français ayant disputé un match européen en milieu de semaine ont souffert ce weekend en Ligue 1. A Monaco, Auxerre a subi le contrecoup de son exploit contre le Zénith en tour préliminaire de la Ligue des Champions. Les hommes de Jean Fernandez n’ont jamais semblé en mesure de battre des Monégasques qui ont plié le match en sept minutes (2-0) avec notamment un but de Niculae. Par respect pour ses anciens coéquipiers, l’ancien Auxerrois n’a pas fêté son but. A noter les premiers pas de Mbokani avec Monaco. Jeudi soir, Lille et le PSG se sont qualifiés pour la phase de poule de l’Europa League. Dimanche, ces deux équipes ont connu des fortunes diverses. Le LOSC a été tenu en échec pour la quatrième fois en quatre matches. Menés, les hommes de Rudi Garcia ont réagi sous l’impulsion de Hazard et Gervinho mais ont finalement été accrochés par Nice (1-1). A Tel Aviv, Paris avait encaissé quatre buts en une mi-temps. A Bonal, ce fut trois (3-1). La défense parisienne a totalement sombré. Mauvais placements, mésententes, erreurs individuelles… Sochaux s’est régalé dans ce véritable gruyère. Pire encore, les Franciliens n’ont montré aucun esprit de révolte malgré la réduction du score de Hoarau, seul joueur à surnager. La colère noire de Leproux après cette parodie de football était justifiée.

Toulouse devant…

A Nancy (0-2), Toulouse a remporté son quatrième match en autant de rencontres. Jamais Toulouse n’avait réussi un tel début de saison en Ligue 1. Un démarrage encore plus impressionnant quand on sait que le TFC a perdu son meilleur buteur Gignac, parti à Marseille, et qu’il est privé de Pentecôte et de Sissokho, tous deux blessés. Sans véritable attaquant de formation, Braaten étant considéré comme un milieu de terrain, Alain Casanova s’appuie sur un milieu de terrain virevoltant. A Marcel-Picot, le trio Devaux-Capoue-Didot s’est mis en évidence tandis que les ailiers, Machado mais surtout Tabanou, ont animé l’attaque toulousaine. Mais alors, avec la même équipe que la saison dernière, diminuée par des départs et des blessures, comment Toulouse peut-il être aussi performant ? Il semble tout simplement avoir retrouvé sa solidité. Celle-là même qui lui avait permis de se qualifier pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions lors de la saison 2006-2007. Les Toulousains parviendront-ils à rééditer cette exploit ? Il est trop tôt pour le dire, mais l’exemple d’Auxerre prouve que c’est loin d’être utopique. Pour l’instant en tout cas, Toulouse voit la vie en rose.

… Les gros derrière

Car pendant ce temps, les cadors du championnat peinent à avancer. Très difficile vainqueur de Brest la semaine dernière, Lyon (17^ème) a confirmé à Lorient qu’il n’était pas du tout prêt (2-0). Ou plutôt, qu’il comptait un nombre bien trop important de blessés pour pouvoir jouer les premiers rôles. Cris, Ederson, Bastos, Cissokho et maintenant Delgado sont tous sur le flanc. Lisandro en revient tout juste. Ajoutez à cela de nombreuses errances défensives, et vous obtenez un mélange insipide. L’arrivée de Gourcuff, auteur d’une bonne rentrée à Lorient, et de Diakhaté en défense, permettant certainement à Toulalan de retrouver sa place au milieu, ainsi que le retour de Lisandro et de plusieurs blessés devraient redonner des couleurs aux Gones. En clôture de cette journée, Bordeaux (14^ème) et Marseille (10^ème) se sont quittés dos à dos (1-1). Dominateur et plus inspiré, l’OM aurait certainement gagné sans l’expulsion de Cissé. Malgré un jeu stéréotypé et sans saveur, Bordeaux a arraché le nul grâce à son nouvel attaquant, Modeste. Comme à Paris dimanche dernier, les hommes de Jean Tigana s’en sortent très bien mais ne rassurent toujours pas. Les progrès sont en revanche très net côté marseillais. Pour son premier match avec l’OM, Rémy a été performant, tout comme Lucho, Ayew et Brandao, toujours aussi peu avare d’efforts. Entré en cours de partie, Gignac a en revanche été très brouillon.

Arles-Avignon, le mauvais élève

Quatre matches, quatre défaites. Arles-Avignon suit le parcours inverse de Toulouse et est la seule équipe à ne pas encore avoir inscrit le moindre point. Contre Rennes, les Arlésiens ont bien joué, mais ont une nouvelle fois perdu (0-1). L’équipe, composée de nombreuses recrues, progresse et les automatismes naissent. L’influence de Camel Meriem se fait déjà sentir. Malgré tout, le temps presse. Du fait de l’homogénéité du championnat, les écarts ne sont pas faits, mais cela ne saurait tarder. Après trois matches sans victoire, Brest s’est imposé, infligeant sa première défaite à… Caen (0-2). Ce duel de promus a tournée à l’avantage des visiteurs qui ont su tirer parti de l’expulsion précoce de Yatabaré. A dix contre onze pendant plus de 70 minutes, les Caennais ont tout de même voulu faire le jeu. Un peu trop même. Pas assez réalistes, les Normands ont été punis deux fois dans le dernier quart d’heure. Pour en finir avec la quatrième journée de Ligue 1, il faut retenir deux chiffres. Tout d’abord, le zéro, comme le nombre de but encaissé par Montpellier depuis le début de la saison. A Valenciennes (0-1), les Héraultais ont une nouvelle fois été très solides défensivement et Giroud a inscrit son premier but en Ligue 1. Enfin, le chiffre trois correspond au premier triplé de la saison. Il est l’œuvre de Payet. L’ailier de poche de Saint-Etienne a permis aux Verts de s’imposer grâce à trois très jolis buts qui ont douché les espoirs de Lens (3-1).