Les affections des pattes chez les oiseaux (suite).

Par Selectionsavicoles

Canari Lizard

  LES AFFECTIONS DES PATTES CHEZ LES OISEAUX

PANARIS OU TENOSYNOVITE INTERDIGITALE

Il semble que cette forme morbide soit pro­voquée par des staphylocoques.

L'oiseau montre une souffrance au mem­bre qu'il tient constamment levé.

Sur le coussinet plantaire se forme un pa­naris ou un grossissement des doigts (teno­synovite). La patte est rougie, chaude, souf­frante ; on remarque des croûtes jaunâtres ou jaunes‑brunes, une croissance anormale des ongles et la déformation de la patte.

Si l'on perce la tuméfaction du coussinet plantaire, on constate un coulage de sérum.

Les oiseaux atteints de cette affection, en forme faible, guérissent au moyen de badi­geonnages de glycérine iodée. Dans les cas les plus graves on conseille d'appliquer une pommade antibiotique à la cortisone. Il est utile de faire intervenir le vétérinaire spéciali­sé, qui pourra aspirer le sérum avec une se­ringue, puis introduire une solution antibio­tique.

Il faut administrer une alimentation riche en vitamine A et éliminer les causes prédis­posantes (perchoirs non appropriés, saleté, filets trop fins, etc).

 ULCERES

On les constate dans les pattes des cana­ris. La base des ongles et les articulations se gonflent, en formant un abcès, puis la peau se fend et s'ulcère.

Il peut s'ensuivre la perte d'une partie ou de tous les doigts ; cependant, cela ne doit pas être pris pour la gangrène sèche, parce qu'il n'y a pas de nécrose dans la partie at­teinte.

La cause est souvent à rechercher dans les insuffisances en vitamines et le mauvais nettoyage des perchoirs.

GALE DES PATTES

Elle est provoquée par un acarien (cnemi­doptes mutants) qui provoque des lésions aux pattes, avec la formation de croûtes assez volumineuses. Les parasites s'introduisent sous les écailles et produisent une irritation continue. Les pattes sont alors enflées, rugueu­ses, et l'oiseau se tient mal sur le perchoir.

Cette infection peut se répandre d'un sujet à l'autre de la même cage, et les lésions don­nent souvent origine à d'autres nombreuses infections. Il faut éliminer l'acarien en effec­tuant des applications d'une solution de benzoate de benzile dans l'huile. Il vaut mieux cependant recourir à des pommades acaricides étudiées exprès.

Les acariens tués, les croûtes se dessè­chent et la peau des pattes se renouvelle en peu de temps.

Il est bon d'éliminer et de détruire le sable du fond des cages, et de le remplacer par un petit carton résistant. Dans les volières, il est utile de désinfecter la terre avec de la chaux.

Chez les oiseaux, on constate souvent des états d'anémie : on conseille d'administrer des vitamines. De cette façon on rendra plus facile le rétablissement des oiseaux malades.

VARIOLE DU CANARI  

La variole du canari est une maladie à virus ; elle se répand rapidement et provoque de nombreuses mortalités.

Dans sa forme aiguë, on ne remarque pas de manifestations cutanées parce que l'oi­seau meurt en peu de temps.

Dans la forme chronique, au contraire, on observe des nodules jaunes‑rougeâtres ayant le volume d'une tête d'épingle, en gé­néral localisés sur les tarses, entre les doigts des pattes, qui augmentent de volume jus­qu'à atteindre la grosseur d'un grain de blé, d'une consistance molle et chaude.

Ces nodules se couvrent de croûtes jau­nes ou noirâtres et, après vingt ou trente jours, ils se dessèchent et tombent sans lais­ser de cicatrices.

Pour distinguer ces lésions varioliques d'avec les autres décrites ci‑dessus, on doit remarquer que dans la variole sont en géné­ral atteintes, outre les pattes, d'autres par­ties de la peau de l'oiseau: les paupières, la base du bec, les contours du méat auditif externe, les bords des ouvertures nasales.

Pour avoir une confirmation du diagnostic, on doit de toute façon recourir à des exa­mens de laboratoire effectués sur le liquide contenu dans les nodules.

On conseille de garder isolés les sujets malades, de bien désinfecter les cages et les accessoires, et aussi d'appliquer sur les lé­sions une solution de mercurochrome à 3%.

Dans les cas les plus graves, on peut avoir recours aux antibiotiques.

Dans les élevages oü se sont vérifiés des cas de variole, on conseille d'effectuer, une fois par an, une vaccination avec un vaccin spécial à n'utiliser que sur des oiseaux sains.