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Les doigts de fée de Mary Delany. Née en 1700, dans une branche...

Publié le 01 septembre 2010 par Mmepastel
Les doigts de fée de Mary Delany.
Née en 1700, dans une branche...
Mosaïque de ses oeuvres
Les doigts de fée de Mary Delany.
Née en 1700, dans une branche...
Les doigts de fée de Mary Delany.
Née en 1700, dans une branche...
Les doigts de fée de Mary Delany.
Née en 1700, dans une branche...

Les doigts de fée de Mary Delany.

Née en 1700, dans une branche pauvre d’une famille d’aristocrates anglais, Mary Granville est une femme cultivée. Elle connaît ses classiques, le français, la musique, la danse et le dessin. Elle a l’occasion de nouer une amitié avec Jonathan Swift. Elle s’adonne avec passion à l’art épistolaire. C’est une forte tête qui s’interroge sur sa condition de femme, et la nécessité de se marier, alors que son époux (choisi par sa famille pour des raisons financières) meurt subitement en la laissant sans le sou.

Mais, surtout, et c’est ce qui la rendra célèbre, elle est douée de ses mains. Grâce à ses connaissances botaniques elle peut enfin, lors de son deuxième mariage avec Patrick Delany, un irlandais lui aussi passionné par les jardins, faire éclore un art qu’elle invente : celui du collage. 

Elle a peint sur la soie et a déjà fait des merveilles. Mais ses reproductions de fleurs dans ce qu’elle appelle des “paper mosaicks”, sublimes couleurs se détachant sur fond noir, représentent un époustouflant travail de minutie, finalement franchement spectaculaire. Sa technique est rigoureuse : «Avec le spécimen végétal mis devant elle, elle coupe de minuscules particules de papier de couleur pour représenter les pétales, étamines, clayx, feuilles, nervures, tige et d’autres parties de la plante, et, en utilisant du papier plus léger et plus sombre pour former la trame de fond, elle coincé eux sur un fond noir. En plaçant une feuille de papier sur l’autre parfois, elle construit sur plusieurs niveaux et dans un tableau complet qu’il pourrait y avoir des centaines de pièces pour former une seule usine. On pense elle a d’abord disséqué chaque plante afin qu’elle puisse l’examiner soigneusement pour représentation exacte … » (R. Hayden, auteur d’une biographie)

Elle finit par être remarquée par la famille Royale, notamment par la Reine-Charlotte, ce qui lui assure une fin de vie plus confortable, surtout après la mort de son précieux second mari.

Elle meurt en 1788, laissant des trésors de planches botaniques (1700), des fleurs en papiers (1000) d’une beauté stupéfiante, dont une partie peut être admirée au British Museum.


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