Magazine Afrique

21 août 2010 : le jour du dépassement

Publié le 21 août 2010 par Tchadfutur

 

humanite.jpg

Le 19 décembre 1987, pour la première fois de son histoire, l’humanité vivait au-dessus de ce que la terre pouvait lui offrir en un an. Selon l’ONG Global Footprint Network, le jour du dépassement (Earth Overshoot Day) aura lieu cette année le 21 août.

L’humanité aura consommé le 21 août 2010 les ressources que la nature peut produire en un an. Incroyable non ?

L’an passé, c’était le 25 septembre, la capacité de la biosphère à se régénérer et à absorber nos excès fout le camp de plus en plus tôt.

« Il aura fallu moins de neuf mois pour épuiser le budget écologique de l’année 2010. Si vous dépensez votre budget annuel en neuf mois, vous allez probablement être extrêmement inquiet : la situation n’est pas moins grave quand il s’agit de notre budget écologique  », précise le président de l’ONG, Mathis Wackernagel (Global Footprint Network). Pour inverser la tendance, il n’y a qu’une solution, « arriver à ce que la population mondiale commence à décroître. Les gens pensent que ce serait terrible, pour nous ce serait en fait un avantage économique. Mais c’est un choix. On n’en veut pas encore ».

Un patrimoine socio économique et environnemental qui se dégrade salement

Actuellement, notre planète surexploitée, avec une consommation d’énergie toujours plus grande, dans un contexte d’accroissement des dérèglements climatiques ne parvient plus à suivre le rythme effréné de consommation des ressources naturelles et la demande dépasserait de 40% la capacité de la Terre.
Il est plus que temps d’agir car la date d’épuisement des ressources annuelles naturelles de la Terre tombe de plus en plus tôt en raison de notre consommation qui ne cesse d’augmenter.

La course frénétique de mobilité des capitaux, des outils de travail, des marchandises et des personnes dans une guerre économique impitoyable, a pour effet de concentrer des fortunes démesurées, et une puissance financière, politique, médiatique, et technologique considérable entre les mains de quelques uns, tout en compromettant les capacités de survie d’une frange de plus en plus importante de la population mondiale laissée sur le quai de ce train de vie infernal, et cette guerre économique sans pitié.

Cette puissance concentrée a tous les moyens de manipulation tout autant des règles du jeu international, des politiques d’Etats, que des opinions publiques.

Elle entraîne dans ce jeu pervers de croissance sans fin d’augmentation leur propre fortune, l’humanité toute entière en une voie sans issue de mobilité et de consommation croissance.

Croissance ou décroissance ?

Cette croissance de consommation, est en réalité décroissance de la capacité de l’humanité à assurer globalement son propre bien-être, un développement socio économique et environnemental harmonieux et à transmettre aux générations futures un patrimoine socio économique et environnemental enrichi.

La prise de conscience de cette augmentation sans fin de l’agitation et de la boulimie humaine amène à changer tout autant nos modes de penser, nos modes de vie, nos modes de production, de locomotion, de consommation. Une recherche CROISSANTE de libération personnelle et collective de cette aliénation à la course de mobilité et de consommation sous toutes ces formes, vers une libération des puissances politico financières qui nous maintiennent dans cet enfermement suicidaire permettra le virage à 180% de l’orientation de notre économie, virage nécessaire à la survie de l’humanité.

L’espoir est entre nos mains ?

Plus de croissance dans les relations et la coopération humaine de proximité, plus de simplicité existentielle en harmonie avec notre environnement, plus d’énergie créative dans l’amitié, et la solidarité, et par voie de conséquence, sans avoir l’impression de nous priver, nos besoins en mobilité, en consommation, notre boulimie maladive d’énergie et de marchandises vont décroitre et nous vivrons tous bien mieux ensemble !

Concilier changement personnel de mode de vie et résistance politique collective

Cette volonté de coopération écocitoyenne grandissante s’affirme déjà dans les résistances citoyennes de plus en plus conséquentes (15 000 manifestants à Hendaye en janvier 2010) contre les projets pharaoniques de LGV (ligne à grande vitesse) destructeurs de l’environnement au seul profit des gros groupes financiers, industriels et BTP (Bouygues, Eiffage, Vinci, etc) ... et dans la sage décision du parlement vietnamien de refuser d’investir dans un projet LGV aberrant imposé par son gouvernement sous pression des lobbies étrangers.

Agoravox


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Tchadfutur 41 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines