Je t’aime.
Mateo les aime. Les collectionne même. Tous. Tous ceux qu’il croise. Gribouillés sur un trottoir, peinturlurés sur un mur, gravés dans le bois, taillés dans la pierre… Technique libre.
Nominatifs ou non.
Orthographe approximative tolérée.
Lorsqu’il en croise un, il s’arrête. De parler, d’écouter, de marcher. Il fouille son sac, sort son engin et s’avance. Se recule. S’accroupit. Se redresse. C’est selon. Puis l’immortalise. Pour sa collection très personnelle de mots doux illégalement exprimés sur les murs des cités.
Je t’aime.