N°9, le déficit chronique

Jean-Pierre Papin, David Trézéguet, Thierry Henry…trois styles, trois buteurs. Avec le retrait du nouveau joueur de New-York, l’équipe de France se retrouve nue. Incapable de bousculer la Biélorussie mais aussi incapable de se créer des occasions contre des équipes comme les Féroes ou la Lituanie, les bleus sont malades et orphelins.

Qui pour prendre la succession de nos légendaires buteurs ? Aujourd’hui la France semble dans un grand creu concernant ses joueurs de surface. A considérer que notre meilleur joueur pour occuper le poste de numéro 9 est un remplaçant, Karim Benzema, Laurent Blanc est en grand difficulté. Oui, Benzema est doué, oui il joue à Madrid, oui il a un vrai truc mais s’il ne joue que 10 minutes par semaine comment construire autour de lui ?

L’entraîneur français affronte un creu qui n’est pas nouveau côté tricolore. La sélection qui a évolué après JPP pour préparer l’Euro 96 a tout de même aligné un Nicolas Ouédec, un Madar, un Loko ou un Duga dont ce n’était pas le poste. Aimé Jacquet a ensuite installé Guivarch’ pour compenser cette faiblesse. Guivarch’ qui représente bien le mal français : un cador en Ligue 1 mais trop juste pour peser au plus haut niveau.

En mode Totti

Aujourd’hui, il en est de même pour Hoarau, Gameiro, Rémy, Gignac ou Briand. Il y a vraiment un gouffre entre le championnat et la ligue des champions. Il y a aussi un gouffre entre la ligue des champions et la compétition internationale. Laurent Blanc ne peut rien contre cela à part faire évoluer son équipe sans vrai numéro 9.

Ce n’est pas impossible puisque la Roma l’a fait avec succès pendant deux ans avec Francesco Totti mais il faut trouver le joueur capable de le faire et le collectif pour mettre en avant les capacités de ce joueur. En cherchant bien, on ne voit pas qui pourrait tenir ce rôle alors il faut un 9 et officiellement nous avons un problème. SOS.

Lech Makaay