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Actif et Inactifs

Publié le 08 septembre 2010 par Alexandre Tizel

Et si l'organisation du travail était à revoir...

Actif et Inactifs

Problème : sachant que le nombre de retraités va être amené à exploser dans les années à venir (explosion déjà en cours) et que la proportion d'actifs faiblit de plus en plus par rapport au reste de la population (jeunes, retraités, chômeurs...). Sachant que le taux d'emploi des plus de 55 ans ne dépasse péniblement les 50% alors que l'age "légal" de départ à la retraite est de 60 ans. Sachant qu'on entre de plus en plus tardivement dans le monde du travail et que la durée de cotisation pour toucher la retraite pleine a tendance à augmenter. Sachant enfin que les caisses sont dors et déjà vide, que ferriez vous ?

Voilà en gros l'équation que nous devons résoudre. Les gouvernements, partout ou presque, s'orientent vers un allongement des durées de cotisations, quand bien même le taux d'emploi des séniors est très faible et que ceux ci partent, usés et désabusés par un système qu'il ne comprennent plus.

Que faire alors ? Presque partout autour de moi, je vois des gens qui se posent des questions. Un ingénieur me confiait il y a quelques jours qu'en 15 ans, l'organisation du travail a fortement évolué, pas forcément dans le bon sens. Dans les années 80, un cadre d'une entreprise quittait son travail à 17h30. Aujourd'hui, il quitte à 19/20h, même le vendredi (et ramène parfois du boulot à la maison...). Entre temps, il a perdu sa secrétaire, nombre de ses employés, jugés peu à peu inutiles, et passe son temps à tout gérer. Les tâches correspondant à son travail de cadre (quand il encadre encore effectivement des gens), mais aussi la paperasserie, le secrétariat, le courrier, et même le café bien souvent. Toutes les taches qui étaient auparavant déléguées à des petites mains, peu payées, mais qui savaient pourquoi elles touchaient de l'argent à la fin du mois.

Doit-on blâmer les entreprises ? Oui, mais pas seulement. Elles font pour les plus grandes d'entre eux face à la concurrence internationale, là où la main d'œuvre ne coute rien, et dans le même temps, nos salaires sont surchargés de taxes sociales (chômage, retraites...). Ne pourrait-on pas a ce sujet, pour redynamiser le travail, profiter de la nouvelle taxe carbone pour alléger nos charges sociales, plutôt que de le prendre d'une main pour le redonner de l'autre, avec une perte sans doute non négligeable ?

Les salaires stagnent, la consommation aussi du coup. Les inégalités s'agrandissent entre ceux qui peuvent consommer sans compter et ceux qui n'ont que peu de moyen pour satisfaire à leurs besoins primaires : se nourrir, s'habiller et se loger. Et sans consommation, on vit en autarcie, sans donner de travail à d'autre, l'économie s'enraye.

Peut-on continuer à ce qu'une faible partie de la population vive mal avec des ressources sociales, avec du travail à temps partiel, quand d'autres sont physiquement à bout et usés de plus en plus jeunes. Je parle des métiers ouvriers difficiles mais aussi des métiers qualifiés où les gens gagnent bien leur vie, mais à quel prix...

Peut on continuer à commencer à travailler de plus en plus tard (23/25 ans) et être has-been de plus en plus tôt (35/45 ans) tout en devant cotiser 42 ans et demi ? Quid de la reconversion au travail tout au long de la vie, de l'aménagement du travail, de la gestion des compétences ?

Voilà plein de questions auxquels les syndicats (salariés et patronaux) devraient d'urgence s'atteler...


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