Les flics et les gendarmes couchés

Vu à la Rivière des Pluies
Ce matin, dans ma bagnole par un beau temps de dimanche matin, je suis un fourgon de police relativement lent, au sortir de Domenjod vers la Rivière des Pluies. Sur cette portion de route en agglomération, y a comme qui dirait des bons gros dos d’âne, comme on les aime. Et ben voilà t’y pas que mon car de flic, sans clignotant, y fait sa petite embardée du dimanche et y se plante au beau milieu de la voie de gauche sur un dos d’âne, et pis qu’y s’arrête là 20 secondes, juste le temps que je freine et que j’attende comme un con en me demandant ce qu’y fabrique, que j’aurais largement le temps de passer sur sa droite sur ma voie normale, que si une bagnole arrive en face elle est bien obligée de stopper justement en face du fourgon, les phares dans les phares, en se posant relativement les mêmes questions que moi, tiens d’ailleurs y’a un scooter de djeun (immatriculé avec casque) qu’arrive juste en face et qu’est obligé de passer par le trottoir pour éviter les flics, en mettant en danger plus que probable une partie des bipèdes de passage, en ce beau dimanche matin.

Tiens vla qu’il ne passe rien d’autre d’anormal, que le fourgon reprend doucement la voie qui est autorisée aux véhicules voguant dans le même sens que moi, comme s’il m’autorisait finalement à franchir le dos d’âne, et à rouler à nouveau derrière lui, mais jusqu’où cette fois, mystère de la vie… j’ai vu l’ombre de leur têtes dans le fourgon, ils étaient trois en tout. 300 mètres plus loin ils ont tourné vers Ilet Quinquina et j’ai continué, rassuré, vers le boucher, ma destination initiale.

Y’a des matins comme ça où en 20 secondes on en réapprend tous les jours… Y’a des fois, les ânes ils ont bon dos…

Arthur