Boston, me voici, que tu le veuilles ou non!

Publié le 09 septembre 2010 par Politicoblogue

Deval Patrick (Photo de Phil Sussman)

Je travaille, depuis jeudi dernier, au quartier général de campagne de Deval Patrick, le gouverneur démocrate du Massachusetts, qui cherche actuellement à se faire réélire pour un deuxième mandat à ce poste. L’élection, appelée « élection de mi-mandat » puisqu’elle marque la moitié du mandat du président, aura lieu le 2 novembre prochain. Le même jour, 36 autres gouverneurs, 37 sénateurs et l’ensemble des représentants (435) à la Chambre des représentants des États-Unis seront également élus.

Puisque cette expérience sera comptabilisée en tant que stage dans le cadre de mon cheminement de baccalauréat, l’UQAC m’a offert de publier une chronique hebdomadaire afin de présenter les principaux événements s’étant déroulés au sein de la campagne de Deval Patrick au cours des jours précédents, mais aussi de faire part aux lecteurs des événements que je vis aux États-Unis.

Et des tribulations en tous genres, il y en a eu cette semaine !

J’ai fais le voyage entre Montréal (où j’étais pour le baptême de la magnifique Audrey-Anne, la fille d’un de mes amis) et Boston durant la nuit de dimanche à lundi derniers. Tout s’est bien passé à la frontière. Ce n’est pas que j’en doutais, mais il y a toujours un petit stress lorsqu’un homme de 6 pieds 5 pouces, les cheveux rasés et portant un uniforme, vous demande à mots couverts si vous allez dans son pays pour détruire quelque chose.

Arrivé à Boston vers 6h lundi matin, j’ai pris un taxi pour me rendre à un hôtel près du quartier général de campagne, histoire de magasiner des appartements dans les environs.

J’en profite ici pour vous filer un conseil. Si vous comptez demeurer à l’étranger dans le cadre d’une activité académique, faites toute votre recherche (voir vos appels) à partir de chez vous, mais attendez d’être sur place pour finaliser un bail. Évidemment, si vous choisissez de vivre dans une résidence universitaire il n’y a pas de problème, mais autrement je vous suggère de visiter avant de signer.

Mais revenons à mon taxi… et surtout à son chauffeur. Je n’ai jamais eu un cours condensé à propos d’une ville plus efficace que celui que m’a donné cet homme. Nous avons roulé ensemble à peine 15 minutes et je connaissais le prix du train, quelques bons restaurants, les endroits où on peut écouter du jazz, le prix que je devrais payer pour un appartement dans le coin, son opinion sur la campagne électorale, le nom de sa femme, etc, etc, etc. Et moi qui pensais que j’étais un verbomoteur !

Nous avons trouvé un hôtel dans Somerville (je reviendrai dans un article futur sur les multiples dénominations municipales de Boston et ses banlieues) et j’ai eu droit à un rabais sur ma chambre, gracieuseté de mon chauffeur de taxi qui est débarqué pour négocier avec le jeune homme en charge de la réception pour le quart de travail nocturne qui se terminait.

C’est dans cette chambre que j’ai passé pratiquement l’entièreté des 54 heures suivantes.

Trouver un logement à Boston est infernal. Parce que je ne peux jamais prendre la voie la plus aisée, mon blitz de recherche coïncidait en plus avec le même processus pour des milliers d’étudiants débarquant à Harvard, MIT, Suffolk, Northeastern, Emerson, UMass, etc. À Boston, le début du mois de septembre représente une véritable course au bail. Tous les journaux en parle, même les caricaturistes n’en rient pas. Se loger ici est assurément cher, peut nécessiter d’être loin de l’institution d’enseignement ou du bureau, se négocie difficilement tellement la demande est grande et exige une connaissance fine des outils de recherche appropriés. À ce propos, je tiens à mentionner le coup de pouce salutaire du personnel de la Délégation du Québec à Boston qui m’a beaucoup aidé.

Après une décortication assidue du marché immobilier bostonien, des dizaines d’appels, quelques visites et trop de déceptions j’ai finalement dégoté un bel appartement à deux stations de train de mon bureau, entièrement équipé (quand je dis entièrement, c’est incluant, entre autres, mes serviettes de bain, ma literie, une télévision à écran en haute définition et le ménage alors oui, il y a Internet sans fil…), dans un quartier plutôt calme. Il y a même un Kappy’s (magasin de type SAQ, mais privé) à 3 minutes de marche et tant la variété que la qualité de leur marchandise est impressionnante.

Me voici donc installé et, après un tour d’horizon incluant le train, l’épicerie (qui se trouve en fait dans un magasin Target, c’est-à-dire un Walmart un peu plus haut de gamme) et la piste de course les plus près, j’étais prêt à me concentrer sur ce pour quoi je suis véritablement ici : une campagne électorale !

Nul besoin, donc, de vous dire sur quoi portera mon prochain article. Afin de vous mettre l’eau à la bouche, je vous laisse avec le vidéo mis en ligne par Deval Patrick durant la fin de semaine de la Fête du Travail, considérée par les analystes politiques comme le début de la « vraie » campagne électorale (ou du moins son sprint final de 60 jours, puisque les organisations sont à pied d’œuvre depuis des mois et ont déjà dépensé des centaines de milliers de dollars, sinon plus) :

http://devalpatrick.com/entries/stay_focused

Comme je le ferai au cours des semaines qui viennent, je me permets également de vous soumettre des liens vers la couverture médiatique que reçoit mon projet au Massachusetts.

Voici donc une entrevue à l’émission L’Heure de pointe, à la radio deRadio-Canada, le 24 août dernier :

http://tinyurl.com/2euxea8

Et ceci est la page « Les Gens » du journal Progrès-Dimanche du 5 septembre (malheureusement incomplète) :

http://tinyurl.com/263pnyz

Bonne semaine !

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